dication. Si les analgésiques classiques sont le traitement de première intention, il est souvent nécessaire de faire appel aux analgésiques narcotiques et aux antiphlogis- tiques. Mais cette thérapie médicamenteuse ne permet pas toujours de contrôler la douleur consécutive à la fracture vertébrale aiguë et la douleur chronique due à l'accentua- tion de la déformation cyphotique. L'emploi prolongé de ces médicaments est mal supporté par cette population relativement âgée. Les narcotiques génèrent une sédation et des problèmes de poids, qui s'accompagnent d'une aug- mentation du risque de chute et donc de fractures supplé- mentaires. Les antiphlogistiques ont des effets secondaires gastro-intestinaux et cardiovasculaires (entre autres) et il vaut mieux ne pas les administrer trop longtemps. Aux États-Unis, les décès consécutifs aux effets secon- daires liés à l'emploi d'AINS s'élèvent à plus de 16.000 par an (10). En outre, on constate chez les patients présentant une hypertension ou une maladie coronarienne un risque de complications cardiovasculaires considérablement ac- cru (jusqu'à 47%) (11). Les antidépresseurs sont parfois utilisés en cas de douleur chronique ou lorsque la fracture provoque une compres- sion des racines nerveuses dans les canaux rachidiens. La gabapentine et la prégabaline peuvent être utilisées pour la même indication. tonine pour les fractures par tassement douloureuses a démontré l'effet analgésique de ce traitement, tant chez les femmes que chez les hommes (12). Les relaxants musculaires peuvent aider en cas de myalgie paravertébrale lors de la phase aiguë, à savoir pendant les deux premières semaines suivant le trauma. Ici aussi, un traitement prolongé n'est pas indiqué, en raison de la pré- sence d'effets secondaires (13). velle augmentation de la perte osseuse et aggravent l'os- téoporose. La comorbidité (de nature pulmonaire, entre autres) et le déconditionnement augmentent, ce qui en- gendre une hausse de la mortalité (9). On ne trouve par ailleurs sur PubMed aucun article van- tant les mérites de cette méthode. L'alitement et le repos relatifs doivent donc être considérés comme une conséquence des fractures d'insuffisance dou- loureuses et non comme un traitement de celles-ci. L'uti- lité d'une immobilisation dans un corset ou orthèse peut par contre être évaluée, au vu de la présence d'études, bien que l'on ne dispose que d'un seul ERC. |