dispersion des valeurs individuelles de perte osseuse pour une même valeur de marqueur est large. Elle peut s'expli- quer par exemple parce qu'avec l'âge de l'arthrose inter- apophysaire et discale apparaît, ainsi que des calcifications artérielles, élevant artéfactuellement les mesures de la DMO, et réduisant apparemment la perte osseuse (13). Il n'est donc pas raisonnable d'utiliser individuellement les marqueurs pour prédire la perte osseuse dans un cas indi- viduel. On pourrait s'attendre en théorie à ce que les marqueurs de la résorption osseuse, s'ils sont élevés, prédisent une meilleure réponse de la DMO et du risque fracturaire suite à un traitement par antirésorptifs, et vice-versa pour les marqueurs de la formation abaissés et les thérapeutiques promotrices de la formation. Ce n'est malheureusement pas facile à démontrer d'après plusieurs études pivots des médicaments de l'ostéoporose si l'on se base sur les valeurs des marqueurs avant l'instauration du traitement (14). Il y a cependant une tendance à voir une relation avec les changements de DMO (15, 16). Par contre, dans des études post hoc, il a été montré pour les antirésorptifs qu'une diminution des marqueurs de l'ordre d'au moins 30% s'accompagnait d'une meilleure réponse du risque fracturaire (16-20). Cette valeur de 30% est proche de la valeur du «plus petit changement signifi- catif» chez un patient individuel. Ce dernier est basé sur le coefficient de variation (CV) de la technique. La formule techniques de mesure des paramètres du remodelage est de l'ordre de 10%. Comme pour la plupart des maladies chroniques, la per- sistance au traitement de l'ostéoporose est faible. Il a été observé dans une étude récente qu'environ 50% des patients restent sous traitement après 1 an, 35% après 2 ans, 25% après 3 ans et 14% après 4 ans (21). Il y a une corrélation entre le manque de compliance et l'incidence fracturaire qui ne reproduit pas dans la vie de tous les jours les résultats favorables observés dans les études pivots. L'utilisation des marqueurs peut aider à améliorer la com- pliance, en démontrant aux patients l'effet biologique de leur traitement. C'est surtout vrai pour les antirésorptifs dont l'effet freinateur sur les marqueurs de la résorption sont très évidents et d'apparition rapide ( 3 mois) dans un cas individuel. Cela ne doit cependant pas remplacer les contacts du médecin avec son patient, la discussion avec ce dernier étant également source de bonne compliance (22). La durée idéale d'un traitement, par exemple aux bisphos- phonates, est difficile à déterminer. Les études pivots en double aveugle des études montrant d'excellents effets antifracturaires n'ont duré que 3 à 5 ans. Dans la vie d'un patient ostéoporotique, une telle durée ne nous mène pas très loin. On est tenté de poursuivre le traitement, car l'espérance de vie des sujets âgés augmente d'année en an- née. Deux études avec l'alendronate (23, 24) et une étude avec le ranélate de strontium ont duré dix ans (25), sans elisa pas de jeûne eviter l'hémolyse eClia urine eviter l'hémolyse seconde urine du matin |