![]() développement de la forme juvénile de DM (6-7). La neutralisation du TNFa est apparue comme un traite- ment efficace de différentes maladies auto-immunes. Le rôle catabolique important assumé par le TNFa, comme régulateur de l'inflammation chronique associée aux myo- pathies inflammatoires, met également en évidence l'uti- lité potentielle de la cytokine, en tant que cible, pour ces patients. La neutralisation du TNFa s'avère par ailleurs relativement sûre et n'exerce aucun effet négatif sur la régénération musculaire. Quatre thérapeutiques, qui ont permis d'obtenir d'assez bons résultats pour l'arthrite rhu- matoïde et la maladie de Crohn, peuvent être envisagées pour les patients atteints de myopathies inflammatoires: 1) infliximab: anticorps anti TNFa monoclonal chimérique homme-souris; 2) étanercept: protéine de fusion du récep- teur neutralisant le TNFa; 3) adalimumab: anticorps mo- noclonal anti-TNFa humanisé; et 4) certolizumab pégol: fragment Fab' anti-TNFa, conjugué au polyéthylène glycol et humanisé. Jusqu'à présent, des résultats divergents ont été rapportés en ce qui concerne l'application des deux premières thérapeutiques chez des patients atteints de myopathies inflammatoires (8-15) (Tableau). Si plusieurs études cliniques de phase II ont d'ores et déjà été mises en oeuvre, ces recherches se caractérisent généralement par un faible taux d'inclusion et un taux d'abandon élevé, essentiellement attribuable à l'aggravation des symptômes pathologiques et des effets secondaires. La thérapie anti- TNFa pourrait néanmoins se révéler bénéfique chez une partie des patients atteints de myopathies inflammatoires. Il reste difficile d'identifier les patients répondant à la thé- rapie, étant donné l'incapacité, à ce jour, de déterminer un biomarqueur spécifique permettant de prédire les résultats thérapeutiques. une réponse immunitaire puissante et jouent un rôle clé dans l'organisation et l'organogenèse lymphoïde. Les lym- photoxines sont des facteurs importants dans le dévelop- pement de l'inflammation chronique en cas de myopathies inflammatoires. La lymphotoxine est associée à la ré- ponse cytotoxique des cellules T CD8 face aux fibres mus- culaires non nécrotiques en cas de PM (16). La lympho- toxine augmente dans les tissus cellulaires des patients DM, chez qui elle se retrouve dans les vaisseaux sanguins et les structures folliculaires intramusculaires. Ces der- nières incluent de grandes quantités de cellules T, de cel- lules B et de cellules dendritiques organisées en comparti- ments fonctionnels (17). Des données récentes indiquent que la lymphotoxine constitue un marqueur précoce de myopathies inflammatoires et de dystrophie musculaire la suppression de l'inflammation dans les maladies auto- immunes (l'antagoniste du récepteur LTR:Ig ralentit la progression de la maladie dans des modèles animaux). Par contre, en ce qui concerne l'arthrite rhumatoïde humaine, où une expression accrue de lymphotoxine et de lympho- toxine est observée dans le synovium, LTR:Ig n'a pas répondu aux critères cliniques dans une étude de phase IIb. pansion clonale des cellules T, ce qui aboutit à une activation prolongée des cellules T et au développement de cellules mémoires T. Le récepteur OX40 se retrouve sur des cellules T activées, des cellules B et des cellules endothéliales vascu- laires. Dans le tissu musculaire PM, le récepteur OX40 est présent sur des cellules mononucléaires endomysiales, au niveau des infiltrats périvasculaires. Il s'agit essentiellement de cellules CD4+, certaines cellules étant des cellules T cyto- toxiques CD8+. Les cellules immunitaires autoagressives qui envahissent des fibres musculaires non nécrotiques sont toujours négatives pour OX40 (19). CD4+, activées. Le récepteur CD40 se retrouve sur des cellules de présentation de l'antigène et des cellules endo- théliales. Le CD40L assure la régulation à la hausse de mo- lécules d'adhésion, ainsi que la production de la protéine chimioattractive monocytaire 1 (CCL2) dans l'endothélium vasculaire. Une partie des cellules inflammatoires des tis- sus avec myopathies inflammatoires sont positives pour le CD40L (la majorité se composant de cellules CD4+). L'expression du CD40 est également suscitée par une partie des fibres musculaires des tissus PM/DM (20). Cette induction du système CD40/CD40L pro-inflammatoire contribue potentiellement au recrutement et à l'activation de cellules T dans le tissu musculaire en cas de myopathies inflammatoires. vées. Le récepteur Fas est un élément constitutif de la plupart des types de cellules. L'apoptose cellulaire est pro- voquée par la liaison FasL/Fas. Ce système est présumé jouer un rôle dans les myopathies inflammatoires, même si l'apoptose n'est pas une caractéristique majeure de ces maladies. En outre, les données relatives à l'expression |