Le temps d'une mIse à jour? nerf médian au niveau du poignet» (1). Il s'agit de la neuropathie de compression la plus fréquente, qui survient chez 2 à 4% de la population. Tant du point de vue médical que du point de vue socio-économique, un dia- gnostic et un traitement corrects s'avèrent dès lors d'une grande importance (2-5). Les connaissances communément admises, combinées aux données provenant de nou- velles études scientifiques, constituent la base de la présente mise à jour sur les différents aspects qui importent dans le traitement de ce problème. r t ho face palmaire par le ligament transverse (Figure 1). Du côté cubital, le ligament transverse s'insère sur l'os pisi- forme et l'os crochu. Du côté radial, le ligament s'insère sur l'os scaphoïde et l'os trapèze. tendons fléchisseurs (long fléchisseur du pouce, quatre fléchisseurs digitaux superficiels et quatre fléchisseurs digitaux profonds). Les parois osseuses et ligamentaires du canal ne disposent que d'une élasticité limitée, et le volume du canal carpien ne peut donc s'accroître de fa- çon significative (Figures 2 et 3) (6). Même si le canal est ouvert des deux côtés (proximal et distal), il demeure toujours une pression tissulaire quasi égale au niveau du canal carpien. Le nerf médian se situe directement sous le ligament transverse. C'est en aval du ligament transverse (nom- breuses variantes anatomiques) que bifurque le plus souvent la branche motrice récurrente du nerf médian. Celui-ci innerve le muscle long abducteur du pouce, le muscle court fléchisseur du pouce (faisceau superficiel) et se divise en nerfs digitaux, qui assurent la sensibilité du pouce, de l'index, du majeur et de la moitié radiale de l'annulaire (Figure 4) (4). rants ou une artère médiane persistante, peuvent augmen- ter le contenu du canal. Le volume du canal peut également augmenter suite à un phénomène expansif de type ténosy- novite, kyste ganglionnaire, lipome ou fibrome de la gaine tendineuse (7). Certaines lésions osseuses ou certaines affections (fractures, arthrite rhumatoïde, arthrite du poi- gnet et du carpe) peuvent réduire les dimensions du canal. compression chronique dépendent de la durée et de la sé- vérité de la compression. Initialement, on note une isché- mie dynamique et réversible. Avec l'augmentation et/ou la persistance de la compression, on assiste à une démyé- linisation focale, suivie d'une démyélinisation plus diffuse, et enfin une dégénérescence axonale. Les plaintes sen- sibles sont généralement fonction des changements histo- pathologiques et évoluent de la paresthésie intermittente à l'insensibilité permanente. |