![]() (+: faible, ++: moyenne, +++: haute) d'observer, de repérer certains indica- teurs de maltraitance; les colonnes spé- cifient les contextes de la rencontre, tan- dis que les rangs reprennent les formes de maltraitance. de la maltraitance infligée à l'enfant, cer- tainement quand il s'agit de traumatisme physique. Le syndrome somatique de l'enfant battu regroupe différentes lésions touchant les muqueuses, les téguments, les os, les viscères. Les mauvais traite- ments sont d'autant plus dommageables qu'ils sont portés à des enfants jeunes. Les diverses répercussions peuvent être très sévères, entre autres sur le plan neurolo- gique en cas de traumatisme cérébral (2). La difficulté dans le chef du praticien réside à se positionner face à des lésions suspectes. Dans ces situations, une atten- tion particulière sera donnée d'une part aux éléments explicatifs apportés par les parents (incohérences, contradictions,...) et d'autre part, au caractère répétitif des marqueurs cliniques. Certaines familles vont opter pour un «doctor shopping», tandis que d'autres prendront du temps avant de présenter l'enfant au médecin, quand ils ne négligent pas totalement l'aide médicale. un ensemble vaste et hétérogène dont miner, pouvant reposer sur des lésions, des allégations ou encore des comporte- ments évocateurs. Des symptômes ou blessures peuvent contribuer au diagnostic d'abus sexuel quand les zones spécifiques sont concer- nées. La présence d'une maladie sexuel- lement transmissible chez un mineur d'âge doit attirer l'attention, tout comme la découverte d'une grossesse chez une adolescente représente une situation à risque. Rappelons toutefois que la majo- rité des maltraitances sexuelles laissent bien d'autres empreintes que physiques! L'examen gynécologique se montre alors non contributif; aussi ne procédera-t-on à celui-ci qu'en présence d'arguments valables pour le réaliser (3). ou érotisés traduisent parfois une expé- rience d'abus vécue par l'enfant. On re- trouve chez ce dernier des attitudes in- adaptées pour son âge développemental comme des demandes explicites de contact sexuel, des masturbations com- pulsives, des imitations de séances sexuelles impliquant autrui (utilisation d'objets,...), une érotisation de la socia- lisation (l'enfant qui «se colle» à l'adulte, manifeste une séduction tous azimuts),... considération consiste dans le recueil de la parole de l'enfant. Certes, si l'on peut se féliciter de l'importance accordée à celui-ci, à son statut, les risques sont loin responsabilités des lourdes consé- quences des démarches socio-judiciaires éventuellement entreprises. La prudence s'impose dans tous les cas d'allégation, certainement lorsque l'enfant est plongé au coeur des multiples enjeux des sépa- rations conflictuelles (4). Plutôt que de procéder à une audition au cabinet médical, nous préconisons de laisser aux structures spécialisées le soin d'entendre l'enfant ou, le cas échéant, de référer la situation aux autorités judi- ciaires. Il est admis aujourd'hui que les auditions répétées occasionnent chez l'enfant plus d'impacts traumatiques qu'elles n'apportent de réels bénéfices. Quant à l'examen somatique propre- ment dit, notons que seule la réalisation du «kit d'agression sexuelle» demandée par le magistrat pourra constituer un élé- ment contributif au dossier pénal (et pro- tectionnel). Il s'avère dès lors bien déli- cat pour le pédiatre en pratique privée de procéder à l'examen de l'enfant sus- pecté de maltraitance sexuelle; il devra juger du bien-fondé d'investiguer en anticipant les éventuelles orientations ultérieures (5). pourtant très fréquentes, sont particuliè- rement difficiles à observer et à appré- cier, du moins dans le contexte d'une première rencontre. Il s'agit de la mal- traitance psychologique (cruauté men- tale) et de la négligence. Il est clair que les médias véhiculent plus souvent la Forme de maltraitance moins régulier) (ponctuel) urgence (en crise) appartenant à une équipe pluridisciplinaire |