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Neurone
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Vol 18
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N°9
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2013
d'environ une heure et en moins de vingt
quatre heures, le niveau plasmatique est
inférieur à 5% du taux maximal.
La dapoxétine est efficace, autant dans
l'éjaculation précoce primaire que se-
condaire, dès la première dose, et main-
tient son efficacité avec les doses subsé-
quentes. Elle améliore significativement,
le contrôle de l'éjaculation, la satisfac-
tion de la vie sexuelle du patient et de
son partenaire.
Conclusion
L'efficacité des ISRS dans le traitement
de l'éjaculation précoce est certes prou-
vée, mais ils n'en sont pas le traitement
exclusif. Les approches psychothéra-
piques spécifiques gardent leur place
seules ou en association avec la médica-
tion. Et dans tous les cas, il ne faut pas
omettre que l'éjaculateur précoce est un
patient qui se dévalorise, se croit seul
dans ce cas, se focalise sur la sphère gé-
nitale, culpabilise par rapport au plaisir
de sa partenaire et qui a l'obsession
du contrôle. Il va falloir le rassurer sur
l'estime de soi et sur sa puissance, élargir
son champ d'excitation, le faire travailler
sur l'individuation et l'égo-centration et
lui apprendre qu'on ne retient pas un
réflexe.
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En l'absence d'étiologie
identifiable, la prescription
d'ISRS est tout à fait légitime.
HO
TLINE
N2027F
Toxicomanie chez l'adolescent: la vigilance des parents n'est pas inutile
L'addiction au tabac, à l'alcool et au cannabis débute le plus souvent dans l'adolescence, en règle générale vers 15 ans, plus
fréquemment chez les garçons. Plusieurs facteurs sont associés à l'importance de la consommation, parmi lesquels les
relations avec les parents et les autres adolescents. Le temps passé avec les pairs qui usent de ces substances augmente le
risque d'un comportement similaire chez l'adolescent.

Mais quelles implications a alors le niveau de surveillance exercé par les parents? Une enquête sur ce thème a été conduite
en Suisse. Le recueil des données a été fait dans le cadre d'un projet européen sur la consommation de drogues chez les
sujets de 15-16 ans. La participation suisse était basée sur un échantillon national de 7.611 adolescents (48,8% de garçons),
tiré au sort dans 418 classes de 348 écoles. En tout, la consommation de tabac, d'alcool, de cannabis et d'ectasy diminuait
avec la vigilance des parents. Par exemple, en comparant les scores de vigilance, la consommation d'alcool baissait de
28,4% pour les scores de vigilance les plus bas à 9,1% pour les plus élevés et pour le cannabis de 25,3% à 7,7%. De plus,
la probabilité de fréquenter d'autres adolescents consommateurs était plus faible. Ces résultats demeuraient essentiellement
les mêmes lorsque la variable «avoir des pairs consommateurs» était ajoutée à l'analyse.
En conclusion, les effets bénéfiques du niveau de surveillance parental sont bien illustrés par cette enquête.
Source
Tornay L et al. Parental monitoring: a way to decrease substance use among Swiss adolescents? Eur J Pediatr 2013;172:1229-34.