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patients à risque de développer davan-
tage de douleur.
Par contre, les exercices de relaxation
enregistrés, bien qu'ils aient un effet fa-
vorable sur l'anxiété et la dépression,
n'apportaient pas de bénéfice en termes
de contrôle de la douleur.
Une étude pilote prospective menée au-
près de patients atteints d'un cancer cer-
vico-facial a montré qu'un suivi télépho-
nique assuré par le personnel soignant
(infirmiers, psychologues) adapté à
chaque cas (coping et gestion du stress)
améliorait les facultés d'adaptation et
réduisait l'anxiété (16). Il s'agissait es-
sentiellement d'interventions de soutien.
La douleur n'était pas un élément étudié.
Conclusions
Les interventions psychologiques ayant
un impact sur les douleurs d'origine can-
céreuse suscitent de plus en plus d'inté-
rêt depuis quelques années. Elles ap-
portent un bénéfice indéniable en termes
de contrôle de la douleur, mais égale-
ment en ce qui concerne d'autres para-
mètres. Il est cependant utile de noter
que la plupart des études n'ont pas toutes
le même design, que la douleur n'est pas
systématiquement l'élément étudié et
que le nombre de patients est en général
réduit.
Cependant, il apparaît nécessaire de dé-
tecter les patients à risque en utilisant les
méthodes et les questionnaires adéquats
(HAD notamment). Le contrôle de la
douleur n'est pas seulement pharmaco-
logique, mais exige également une ex-
pertise plus globale, dont la composante
psychologique est un pilier.
La douleur n'est pas une norme univer-
selle et il convient à tout le moins de
pouvoir autant que possible la contrôler
et au mieux la prévenir. Ce serait en
outre une grave erreur que de vouloir la
catégoriser en fonction d'éléments
comme le sexe, l'ethnicité, le milieu so-
cial ou culturel, ceux-ci n'étant que des
critères risquant d'être appréhendés en
termes de valeur (17).
La douleur n'est ni une fatalité, ni une
punition et c'est un des grands enjeux de
la médecine que de la combattre.
(*) Signalons qu'il convient de parler de douleur liée au cancer
plutôt que de «douleur cancéreuse», qui est une terminologie
inadéquate. Les douleurs liées au cancer sont à considérer
comme des douleurs chroniques, dans un contexte pathologique
particulier.
Conflits d'intérêt: néant.
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CLARIFICA
TION
N2018
Dans la précédente édition de Neurone (Vol 18 N°8 ­ Oct-Nov 2013), est paru un article sur le ZypAdheraTM
en pratique quotidienne
. Cet article était une synthèse d'une table ronde sur l'expérience de 6 psychiatres.
A la fin de l'article, il est fait mention du fait qu'aucun des psychiatres présents n'a jamais fait l'expérience
d'un syndrome post-injection (PIS), qui reste extrêmement rare. Pour toute clarté, les Laboratoires Eli Lilly
tiennent à préciser ici que cette table ronde ne concernait qu'un nombre limité de psychiatres et que cette
affirmation ne peut être généralisée. Lilly souhaite insister sur le fait que le syndrôme post-injection survient
dans moins de 0,1% des injections et chez environ 2% des patients, comme indiqué dans le Résumé des
Caractéristiques du Produit.
Bien que cela ne concerne
pas directement les douleurs
liées au cancer, certains
auteurs estiment qu'il est
parfois nécessaire
«d'accepter» une douleur
chronique qui ne pourra pas
être complètement contrôlée
en promouvant des stratégies
axées sur les aspects
fonctionnels par un coping
adapté.