réponse relativement similaire et provoquent tous des effets secondaires. Le taux de réponse augmente avec la durée du traitement, mais il en va de même avec le placebo (1)», rappelle le Pr Vicente Villanueva. Par ailleurs, les études cliniques impliquent, à la demande des autori- tés, une sélection rigoureuse des patients dans des conditions standardisées. Les données de ce type d'études ne peuvent souvent être traduites utilement au quotidien. Les études post- marketing qui analysent des schémas théra- peutiques flexibles permettent plus aisément au clinicien de juger de l'utilité des nouveaux traitements dans une population plus large de patients épileptiques et de décider du meil- leur schéma à appliquer (2). «Nous ne pouvons donc nous passer des études observationnelles car elles portent généralement sur le long terme, sur des échantillons très vastes, à divers stades de la maladie, avec diverses combinaisons dans des populations généralement non étudiées (insuf- fisance rénale ou hépatique...) ou particulières (grossesse) et démontrant des effets secondaires plus rares», poursuit-il. A contrario, la grande hétérogénéité de ces études (prospectives, ré- trospectives) et le taux plus élevé de réponses aux antiépileptiques observé dans ces études une seule analyse (3). la combinaison de produits au mode d'action dif- férent. Encore faut-il qu'ils soient synergiques et minimisent l'impact des effets secondaires. Dans ce contexte, la combinaison idéale chez l'homme est celle qui associe un bloqueur des canaux sodiques et un produit combinant plusieurs mécanismes d'action (5). Cependant, seules les études observationnelles permettent d'affiner les connaissances sur les interactions possibles entre les divers antiépileptiques ainsi que sur leurs ef- fets métaboliques. Elles permettent également d'éviter la superposition de toxicités, comme par exemple en associant le lacosamide avec un autre agent antiépileptique ayant une activité mini- male ou nulle sur les canaux sodiques (6, 9). Le lacosamide, qui a prouvé son efficacité dans de nombreuses circonstances, possède également un profil d'effets secondaires très acceptable au quotidien (6). Ce qui est particulièrement intéres- sant en cas d'association. la bonne association, souligne Villanueva, d'autant que l'on sait que les chances d'obtenir l'absence de crises diminue de manière exponen- tielle avec le nombre d'antiépileptiques: 49,5% en moyenne avec le premier, 13,3% supplémen- taires avec le second, 3,7% avec le troisième, etc. (7)». Dans la mesure où c'est l'efficacité du (des) premier(s) antiépileptique(s) qui condi- tionne le pronostic du patient (8), il faut être particulièrement attentif aux résultats obte- nus dans la vie quotidienne. tionnelle d'une durée de 12 mois, RELACOVA a inclus 158 patients consécutifs avec épi- lepsie partielle. Au terme de cette observa- tion, 46,8% des patients étaient répondeurs ( 50% réduction de fréquence des crises) et 24,1% n'avaient plus présenté de crises. Le lacosamide a été bien toléré, avec des ver- tiges (25,3%) et somnolence (10,1%) ficacité a été supérieure chez les patients qui aisée dans le choix du meilleur traitement au meilleur moment. Pour l'aider, les études randomisées ont une force indéniable en termes d'EBM (Evidence-based medecine). Mais elles n'apportent pas les informations des études réalisées au quotidien. C'est sur celles-ci que s'est penché le Pr Vicente Villanueva (Valencia, Spain), avec la démonstration de l'intérêt évident d'une molécule telle que le lacosamide. Encore faut-il diagnostiquer correctement l'épilepsie et éviter autant que possible les effets secondaires des thérapeutiques disponibles. Le point sur le sujet avec le Pr Philippe Ryvlin (Lyon, France), suivi d'un débat sur la prise en charge au quotidien avec les Pr Alfred Meurs (UZ Gent), Wim Van Paesschen (KU Leuven) et Christian Raftopoulos (UCL) ainsi que le Dr Benjamin Legros (ULB-Erasme) dans le cadre d'une réunion organisée dans les locaux de UCB. |