![]() s'adresser en cas de problèmes et de dif- ficultés. Les dérives totalitaires prennent parfois naissance dans des lois qui ex- cluent les gens. Personnellement, je suis opposé à une réglementation de la psy- chothérapie, que la ministre Onkelinx veut encore à tout prix introduire dans cette législature. Elle met la psychana- lyse en fâcheuse posture et ouvre la voie à toutes sortes d'ergotages et d'évalua- tions. L'inconscient ne tolère pas d'ingé- rence de l'Etat. profil d'un anthropopsychiatre diffère largement de ce à quoi sa formation le prédestinait. Moins d'accent sur la phar- macologie, la biologie et la propension à la classification, attention accrue vis-à- vis des contacts avec les patients, de la vie quotidienne, du traitement et de la vision sociale. L'actuelle pénurie de psy- chiatres est liée au fait que la discipline a entre-temps perdu de sa substance et de son intérêt. Pour moi, c'est précisément parce qu'elle établit des liens entre Freud est attrayante. tiers la vision plus large dont l'anthropo- psychiatrie se porte garante, et qui té- moigne de sa logique nécessité, dans la concordance entre la pathologie, les cycles humains, les pulsions, l'éthologie, le langage, les rapports anthropolo- giques, les dimensions de l'existence humaine, le système des sens et même le système des beaux-arts. Il est incontes- table que bon nombre d'autres corréla- tions peuvent encore être développées... L'anthropopsychiatrie replace la psycho- pathologie et la psychiatrie dans la per- spective vitale plus large, lui donnant ainsi une place logique et nécessaire. Elle peut même constituer un cadre pour le «general management», qui peut non seulement être utilisé en psychiatrie, mais aussi dans les écoles et sur les lieux de travail. en tant que cadre de référence central pour comprendre l'homme malade men- successeur légitime et perfectionné de la psychiatrie phénoménologique du 20 et transformée. En outre, elle intègre sans peine les progrès importants (mais limi- tés) de la psychopharmacologie. De ce fait, elle est particulièrement adaptée pour jeter un pont entre la psychanalyse, d'une part, et la psychiatrie biologique, d'autre part. De cette manière, elle passe d'une fonction de pontifex oppositorum à un statut de discipline faîtière. En outre, elle établit des liens avec toutes les productions humaines, qu'elles soient normales ou pathologiques, ami- cales ou amoureuses, professionnelles ou créatives... De là, elle essaie égale- ment de comprendre l'homme... Qu'est-ce donc en définitive que l'anthropopsychiatrie? Malheu- reusement, dans le cadre (étroit) de cet article, il n'est pas pos- sible de le développer plus en détail. J'invite ceux qui désire- raient en savoir plus à consulter mon livre «Naar een andere psychiatrie» (Vers une autre psychiatrie) (3). 1. psychanalyse, coll. Les empêcheurs de penser en rond, 1992. Claude Broutart et Daniel Balas, paru dans notre précédente édition (Neurone 2013;18(8):37-40). Ci-dessous vous trouverez voici le tableau 1 corrigé. Veuillez nous excuser pour cette méprise. Airs chantés M. sémantique M. autobiographique |