![]() à domicile avec leur conjoint (n = 15) ou bénéficient de la supervision d'un enfant (n = 10). Toutes les dyades ont donné leur consentement pour faire partie de cette étude, qui a été approuvée par le comité d'éthique local. domicile domicile exige de l'ergothérapeute une évaluation précise de la personne et de ses habitudes, par un recueil de plaintes (patient et accompagnant), complétée par l'observation directe du patient dans son environnement: l'organisation de l'environnement, les interactions avec l'aidant principal et la manière dont le patient réalise les activités jugées problé- matiques sont évaluées de manière pré- cise. L'ergothérapeute effectue ainsi une analyse fonctionnelle des capacités de la personne, il étudie les exigences de l'ac- tivité dans l'environnement et le poten- tiel adaptatif de l'activité, pour mieux pouvoir adapter cette dernière par la suite. Le rythme le plus courant des vi- sites est d'une séance par semaine. La séance 1 consiste en l'explication du but des visites suivie de l'anamnèse avec le patient et son accompagnant pour cibler les AVQ problématiques (échelles d'éva- luation pré-thérapeutique). Les séances 2 à 5 sont consacrées à l'observation et à l'analyse des capacités du patient durant les AVQ ciblées, suivies de la mise en place des stratégies d'adaptation qui vont permettre de lever les difficultés du patient (voir paragraphe «Caractéris- tiques de nos interventions»). Ces séances requièrent la présence des ai- dants proches, qui observeront ainsi la manière de promouvoir l'autonomie du patient par le biais des aides externes mises en place par l'ergothérapeute. La sixième séance, quant à elle, est une séance de réévaluation (échelles d'éva- luation post-thérapeutique), permettant le cas échéant de récapituler les adapta- fices de notre intervention en termes d'autonomie du patient et de charge de l'accompagnant (les échelles sont par- fois encore complétées par téléphone). échelles d'évaluation pré- et post-thérapeutique pour tenter de mettre en évidence les bénéfices de notre intervention: une échelle d'évaluation rapide des AVQ (21) largement utilisée, une échelle d'an- xiété et de dépression (22) et une échelle de qualité de vie (23) chez le patient; une échelle de qualité de vie (24) et une échelle d'évaluation de la charge subjec- tive (25) chez l'aidant proche. L'efficacité des programmes combinés pour patients et accompagnants est sou- vent difficile à démontrer (26); c'est pourquoi nous avons opté pour une échelle supplémentaire: l'outil Profinteg (http://www.dpb.be/profinteg.html), qui permet d'identifier avec précision le type de difficultés cognitives qui entravent les AVQ du patient. Plusieurs AVQ et activi- tés de loisir (n = 98) sont passées en re- vue, avec le patient d'une part, et son aidant proche d'autre part, afin de savoir lesquelles s'appliquent au quotidien du patient. Lorsque l'une d'entre elles appa- raît comme problématique, un score de difficulté lui est attribué, en fonction de ce que le patient/l'accompagnant décrit. Les scores de difficulté de chaque acti- vité problématique ainsi mise en évi- dence permettent le calcul d'un score de par lui-même d'une part, et par son accompagnant d'autre part. évaluation initiale ont donc été visités à leur domicile, pour une première visite d'explication du programme et d'évaluation initiale (A1). Certaines dyades ont décidé qu'elles n'avaient pas besoin de plus d'aide; en conformité avec le protocole approuvé par le comité d'éthique local, nous avons reconnu leur droit de refuser l'interven- tion sans avoir à justifier leur décision. Ces personnes ont reçu des explications concernant les difficultés de vie quoti- dienne qu'ils ont décrites et ont aussi accepté d'être réévaluées une ou deux semaines plus tard (considérées a poste- riori comme un groupe de comparaison, n = 7). Les autres dyades (considérées a posteriori comme un groupe expérimen- tal, n = 18) ont reçu un nombre variable de visites à domicile (étendue: 2-6, moyenne: 4, écart-type: 2), en fonction des stratégies d'adaptation qu'elles avaient déjà spontanément mises en place pour améliorer leur vie quoti- dienne. Les données démographiques et les scores d'évaluation initiale comparés a posteriori ne montraient pas de diffé- rence entre ces groupes, tant en varia- bles démographiques qu'en matière de gravité de la démence. interventions fallu adapter ou réintroduire des activités de loisir: souvent, les patients manifestent un manque de confiance et de motiva- tion, mais le thérapeute leur a montré qu'ils étaient capables de réaliser l'activi- té, moyennant, par exemple, la mise en place d'aide-mémoire externes ou un |