![]() la neurologie et la psychiatrie a eu lieu en 1968. D'autres pays européens n'ont pas été dans cette direction, tels que l'Alle- magne ou l'Italie, du moins pour cette dernière, pour la neuropsychiatrie infan- tile. En Belgique, le divorce entre les deux disciplines a été consommé au dé- but des années 1990 par la séparation complète de la formation, aboutissant à des diplômés en neurologie ou en psy- chiatrie, manquant d'informations un tant soit peu profondes sur l'autre disci- pline. De plus, les neuropsychiatres qui avaient été formés jusque-là sont depuis lors «poussés dans le dos» par des déci- sions voire des vexations administratives (perte d'accès à certaines nomenclatures accordées aux neurologues ou aux psy- chiatres), pour les contraindre à se défi- nir comme neurologues ou psychiatres! L'administration y verrait un espoir d'économie dans le coût des soins de santé! Ceci reste à prouver, car il appa- raît difficile d'utiliser au même moment deux nomenclatures différentes et, en outre, il existe d'autres moyens via la performante informatique de révéler des dérapages liés à d'éventuelles pratiques malveillantes, voire des fraudes. Cepen- dant, la Justice belge, entre autres, garde la confiance aux neuropsychiatres en les favorisant par un honoraire spécial, plus élevé, car leur évaluation d'un dommage corporel et psychologique, dans un seul rapport, a une valeur ajoutée non négli- geable: ceci économise du temps et de l'argent par l'évitement de faire cette évaluation en deux temps complémen- taires et d'en faire une synthèse toujours difficile si on n'a pas une vue d'emblée globale! mixte continuent de défendre et de faire connaître tous les intérêts d'une forma- tion mixte, même si ceci ne veut pas dire «50/50»: il est tout à fait compréhensible que la formation doit être orientée vers l'une ou l'autre des deux vocations, mais des cours dans le domaine de la voca- tion non préférée restent importants à recevoir pour garder une vue d'ensemble du diagnostic et de la prise en charge des maladies neuropsychiatriques. Ceci est tout à fait fondamental, car il existe de- puis toujours mais de plus en plus net- tement avec l'allongement de la durée des prises en charge, grâce aux traite- ments plus performants des symptômes neurologiques en pathologie psychia- trique et vice-versa, posant des problè- mes diagnostiques (épilepsie temporale, tumeur frontale, forme psychiatrique d'une sclérose en plaques...) ou de drome parkinsonien ou encore sérotoni- nergique d'origine médicamenteuse, ainsi que l'apparition d'une composante psycho-organique au décours d'une af- fection psychiatrique. Par ailleurs, il peut exister clairement des symptômes psy- chiatriques dans certaines pathologies neurologiques, par exemple dans les af- fections neuro-dégénératives, de plus en plus mixtes au cours de leur évolution, vu l'apparition, outre les troubles mo- teurs, de troubles dépressifs, d'hallucina- tions, de démence avec des troubles du comportement: les plus évidentes sont, sans doute, les hallucinations, idées déli- rantes et confusions du patient parkinso- nien évolué. j'ai été affecté entre autres à une unité de géronto-psychiatrie pour y détecter des pathologies neurologiques non évi- dentes aux examens d'admission. A mon grand étonnement, j'ai pu ainsi mettre en évidence des pathologies neuropsy- chologiques telles que des aphasies, apraxies et/ou agnosies voire des épi- sodes confusionnels d'étiologies variées (surtout vasculaires, épileptiques ou mé- taboliques) pour lesquelles l'imagerie d'époque, le Ct-scan, n'avait pas montré d'anomalie. Transférés dans le service de neurologie, les patients pouvaient alors bénéficier, après bilan approfondi, d'une prise en charge spécifique, entre autres par revalidation logopédique (orthopho- niste), permettant généralement une amélioration fonctionnelle et l'arrêt des médications psychotropes. Ainsi, JR Ber- ger, neurologue à Lexington (Université du Kentucky), publie récemment (5) un point de vue intéressant sur la disparition traditionnelles au pied du lit du malade: «Les médecins, naguère, se faisaient fort de détecter des anomalies sans avoir re- cours à des examens radiologiques ou invasifs...». Ceci s'entend bien entendu au prix d'un temps plus long consacré à l'anamnèse et à l'examen clinique du patient. Bien sûr, les examens sont moins invasifs et dangereux qu'auparavant, mais on peut rétorquer qu'ils sont plus coûteux, qu'ils ne montrent pas toujours toutes les lésions certaines restant non visibles par les techniques actuellement reconnues en routine, entre autres pour des anomalies métaboliques ou des sé- quelles traumatiques ni hémorragiques, ni nécrosées , et enfin, certains exa- à des examens radiologiques |