![]() vantage de troubles de l'humeur; reux (1, 2). ment aux patients cancéreux. compte de la détresse psychologique sont des éléments majeurs dans la prise en charge de la douleur chronique. De façon empirique, trois aspects ont été abordés de manière plus approfondie: le catastrophisme (ensemble d'élé- ments mentaux négatifs qui contri- buent à une perception déformée et anxiogène de la réalité, de soi et des autres), le coping et la détresse émo- tionnelle, sans oublier les troubles sexuels, qui contribuent à une altéra- tion de l'état psychologique. tences (Skills-Based Interventions SBI qui sont des interventions de type co- gnitivo-comportemental) et l'éducation sont les plus souvent rapportées dans la littérature. Les SBI mettent l'accent sur la façon dont les patients vont modifier leurs croyances et leur interprétation par rapport à la douleur en réduisant le catastrophisme et les attentes négatives en matière de traitement, et en proposant aux patients des méthodes spécifiques telles que la relaxation ou même l'auto-hypnose. L'éducation des patients insiste davan- tage sur les aspects pratiques (usage adé- quat des médicaments) et la communi- cation. SS Gorin et coll. ont montré, dans une méta-analyse portant sur plus de 1.600 études (dont seulement 37 ont été rete- nues pour l'analyse) effectuées entre 1966 et 2010, que les SBI permettaient d'obtenir de meilleurs résultats que les approche éducatives mais qu'au final, les différences étaient non significatives des limitations méthodologiques ne per- mettaient pas de tirer des conclusions plus précises, d'autant que dans la plu- part des études, les autres traitements étaient rarement ou succinctement dé- crits et que la période d'observation dé- passait rarement les 6 semaines, ce qui en termes de douleur chronique est court. Cela étant, cette méta-analyse ap- porte des arguments en faveur du déve- loppement de ces techniques dans le cadre du traitement de la douleur cancé- reuse. celle de Lazarus et Folkman: ensemble des changements constants, à la fois co- gnitifs et comportementaux, visant à contrôler et à gérer les demandes spéci- fiques qui peuvent dépasser les res- sources de la personne. C'est aussi en psychologie l'ensemble des processus qu'un individu interpose entre lui et un événement éprouvant, afin d'en maîtri- ser ou d'en diminuer l'impact sur son bien-être physique et psychique (4). On pourrait utiliser l'expression «faire face» ou «s'en tirer», ou encore «s'en sortir», mais pour des raisons pratiques, le terme coping sera conservé pour éviter une tra- duction hasardeuse. Les différentes stra- tégies en matière de coping sont reprises dans le tableau. gies éprouvées, le coping en tant que tel joue un rôle majeur dans l'appréhension qu'ont les patients vis-à-vis de leur dou- leur et des publications significatives soutiennent cette assertion. patients présentant des métastases os- seuses recevant soit des soins dits «stan- dard», soit bénéficiant d'interventions psychologiques personnalisées (5). C'est au sein du groupe bénéficiant d'interven- tions que les résultats favorables sont ap- parus de manière significative. D'autre part, l'étude a permis d'identifier un sous- groupe de patients chez qui il était néces- saire d'intensifier les interventions psy- chologiques: patients âgés et/ou présen- tant des débilités ou des déficits cognitifs. menée sur 549 patients atteints d'un cancer pulmonaire (6), un groupe de patients était inclus dans un bras propo- sant différents outils de mesure (douleur, fatigue, etc.) ainsi que le CPC (Canadian Problem Checklist) et le second groupe, outre les mêmes outils, se voyait propo- ser un entretien personnalisé avec un des membres de l'équipe de psychologues. Les patients du second groupe rappor- taient moins de problèmes de douleur, de fatigue, de détresse, de problèmes respiratoires et de conflits familiaux. L'étude était limitée par la durée du sui- vi, dépendant directement de l'espé- rance de vie des patients. contexte social de patients atteints de cancer pulmonaire, Gauthier a montré dans les relations interpersonnelles (7). Ainsi, l'aide ressentie de la part des conjoints ou de tierces personnes (solli- citude, distraction) ou, a contrario, le sentiment d'une relation négative avait 2. Axé sur l'identification des problèmes: tout comportement qui vise à d'information, apprentissage de nouvelles techniques et/ou compétences. |