![]() Prendre la place du patient? quer les esprits autrement que par l'échange avec le médecin. A travers l'aspect ludique, à travers le monde virtuel, à travers l'avatar, le pa- tient va faire les choses qu'il fait d'habitude mais il pourra aussi opter pour des comportements et des actes inhabituels et pourra constater leur impact positif ou négatif sur son humeur et son niveau d'énergie. C'est donc un complément de psychoéducation qui permettra au patient d'avoir un aperçu direct de ce que représentent sur son humeur des comportements comme le fait de consommer du cannabis, de ne pas respecter ses cycles veille/sommeil, ses rythmes circa- diens, de ne pas appeler son médecin quand il a une situation de crise. C'est ainsi également un extraordinaire outil de communication vers tous les professionnels de la santé. patients, hommes, femmes, plus ou moins jeunes et ils ont tous été interpellés, intéressés, car les patients bipolaires sont très à la recherche de nouveautés. Les jeunes apprécient beaucoup cet aspect ludique et virtuel et le fait de créer un assez diverses, certains patients ayant découvert des choses grâce à Bipolife: ainsi, ceux qui ne sont pas nécessairement consommateurs de drogue ou de cannabis, vont s'y aventurer grâce à l'avatar, et connaître l'impact de cette consom- mation de cannabis. Au-delà de ça, je crois que tous mes patients ont été jusqu'au bout du jeu, même si certains l'ont trouvé un peu naïf (mais il s'agissait de patients déjà «psychoéduqués» qui connaissent parfaitement la bipolarité). Cela dit, s'ils affirment n'avoir rien appris, cela leur a permis de se rendre compte de manière plus réelle de certains excès de comportement qu'ils ont eus dans le passé sans se rendre compte de leur importance sur leur humeur. Ceci renforce encore l'adhérence, l'alliance thérapeutique, car nous savons que nous ne devons pas aborder ces patients de manière frontale. à vos patients? Et quelle place prend le jeu dans cette explication? un chacun, ils ont leur existence jalonnée de facteurs de stress ou d'évènements trau- matiques, de «contentieux» existentiels, sauf que chez eux, cette trajectoire rencontre une vulnérabilité, un terrain particulier, biologique, génétique qui fait que, quelque part dans leur pas comme chez tout le monde, qu'il est un peu hyperréactif. Ceci leur permet d'adhérer, non à l'étiquette diagnostique, mais à la com- préhension de la place de la bipolarité dans leur existence. Le jeu me permet aussi de leur faire comprendre la place et le mode d'action du médicament, ce qu'il vient faire en calmant les phénomènes perturbants, qu'ils soient dé- pressifs ou maniaques. Il facilite aussi le rap- port avec certains effets indésirables: prise de poids, troubles de la sexualité. Enfin, il faut savoir que ce jeu a été développé en collaboration avec des cliniciens, un panel de psychiatres français qui a contribué à scé- nariser l'outil par rapport à leur connaissance des troubles bipolaires tout en insistant sur les éléments qui posent problème: la gestion du quotidien, des rythmes et de l'hygiène de vie, des drogues, de l'alimentation, du sport... qui peuvent favoriser une bonne stabilité des troubles bipolaires. Le site est autosuffisant, toutes les informa- tions sont présentées de manière très simple et en quelques minutes ont comprend comment créer son avatar, quel est le but de l'outil, à sa- voir de réguler son humeur et essayer d'obtenir au bout d'un certain nombre de jours un niveau d'énergie adéquat, donc un niveau d'humeur stable. Le patient rentre d'emblée dans la vie de tous les jours. L'avatar est dans sa mai- son, dans sa chambre, son salon, la cuisine, la salle TV, il a son téléphone avec lequel il peut appeler son médecin. Il y a dans son frigo des aliments sains ou moins sains, on retrouve un peu de cannabis dans une armoire du salon. L'avatar peut aussi explorer les différentes pièces et les éléments de cette pièce et décider comment passer sa journée: au lit par exemple, et il verra qu'au bout de la journée, son humeur sera désastreuse... L'espoir, avec ce jeu, est aussi de permettre au patient de communiquer ce qu'il a vécu avec cet outil auprès de ses proches, mais aussi de permettre aux proches, en travaillant avec cet outil, de comprendre ce qui se passe dans la vie du patient. ment des troubles bipolaires ne se limite pas au seul traitement médicamenteux, innove en mettant à la disposition des patients une aide à la psychoéducation avec Bipolife. On peut dire que, de cette manière, AstraZeneca s'engage dans une approche holistique du traitement des troubles bipolaires. |