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l
Neurone
·
Vol 18
·
N°9
·
2013
complémentaire: l'OSPHG en tant que
composante d'une offre globale de
soins en réseau dans le domaine de la
santé mentale (SSM).»
Soutien
«Les missions de l'OSPHG se différen-
cient sur la base de ce cinquième pilier
et en concertation avec les partenaires
actifs dans une région. Ce processus est
appelé à s'étaler sur plusieurs années.
Au travers de la plateforme PAAZ-Over-
leg Vlaanderen, nous souhaitons fournir
le soutien adéquat, tant au sein de l'hô-
pital général qu'en dehors de celui-ci.»
Une collaboration intense entre l'OS-
PHG et d'autres partenaires impliqués
dans les SSM (dont les médecins généra-
listes et les CPAS) doit implémenter et
optimiser les trajets et réseaux de soins
futurs et actuels. «L'OSPHG s'adapte de
manière flexible aux nécessités et be-
soins de sa région. Tant en Flandre qu'en
Wallonie, divers projets pilotes trisan-
nuels ont été lancés et sont actuellement
en cours.»
La plateforme PAAZ-Overleg Vlaande-
ren
s'inscrit ainsi dans la tendance ac-
tuelle, qui consiste à passer à des soins
reposant sur les institutions à un concept
d'intégration sociale. «Elle a trouvé son
inspiration à cet égard dans les équipes
"Fact-teams" néerlandaises et le modèle
de Birmingham britannique, ce qui nous
amène à évoluer vers un modèle d'im-
plication reposant davantage sur une
dynamique ascendante.»
Accessibilité
«L'accessibilité est un aspect caractéris-
tique de l'OSPHG. Tout comme le mé-
decin généraliste forme le pivot de la
médecine de première ligne, l'hôpital
général est par excellence le lieu où les
personnes souffrant de problèmes psy-
chiatriques se présentent pour un pre-
mier contact. La plupart des patients et
de leurs familles sont déjà familiarisés
avec l'hôpital général au travers de vi-
sites à l'hôpital, de la maternité, du ser-
vice des urgences et d'autres spécialités
médicales. Mais là où l'admission en
hôpital psychiatrique conserve encore et
toujours un côté stigmatisant, la résis-
tance est faible lorsqu'il s'agit de fran-
chir la porte de l'hôpital général pour
une problématique de santé quel-
conque.»
Un autre exemple est celui de la dispo-
nibilité immédiate de l'offre somatique
spécialisée. «De nombreux patients
souffrant d'un problème psychiatrique
se présentent à l'hôpital psychiatrique
avec une plainte de nature corporelle.
Au besoin, le patient psychiatrique peut
subir un examen corporel rapidement et
un traitement peut être promptement
instauré. La comorbidité est, par défini-
tion, importante. L'OSPHG s'est organi-
sée en fonction de cette demande d'aide
spécifique du patient.»
Fonction charnière
De par sa fonction de pivot et de char-
nière, l'OSPHG trouve naturellement sa
place au sein du réseau de SSM local.
Cette fonction prend toute son impor-
tance dans la permanence 24/7, avec
intervention d'urgence et détection pré-
coce. «En outre, l'OSPHG fonctionne
sur la base d'une vision ambulante des
soins, en poursuivant l'objectif de ré-
duire au maximum la durée d'hospitali-
sation. Réinstaller rapidement le patient
dans son environnement familier, avec
une reprise des activités tant profession-
nelles que sociales, revêt en effet une
importance capitale pour le processus
de guérison et de réintégration psycho-
sociale. L'accessibilité permanente per-
met également d'obtenir des avis de pre-
mière ligne en urgence et d'organiser
une consultation de crise rapide. Le lien
entre la psychiatrie et les urgences, entre
autres, a également une grande impor-
tance en cas de placement judiciaire, où
interviennent des éléments juridiques en
plus des aspects médicaux. En cas de
nécessité, l'OSPHG référera également
les patients à un hôpital psychiatrique.»
Parallèlement à la prise en charge ur-
gente, l'OSPHG assure également les
soins à court terme. La psychiatrie de
liaison permet également de répondre à
la reconnaissance croissante dont
jouissent les aspects psychosomatiques
et à la survenue simultanée d'affections
corporelles et psychiatriques. «Lorsque
la nécessité d'un traitement prolongé se
manifeste, l'OSPHG réfère le patient
concerné aux partenaires du réseau.
Une hospitalisation peut alors être suivie
de rendez-vous en hôpital de jour et/ou
de soins à domicile. Le concept d'hospi-
talisation partielle offre en outre la possi-
bilité de permettre un retour du patient à
domicile plus rapide. Un trajet de soins
ultérieurs accéléré peut être mis en
place. L'OSPHG participe pleinement au
développement des programmes de
soins. Elle peut ainsi exporter son exper-
tise psychiatrique en dehors de l'hôpital
au bénéfice de soignants externes, tels
que les centres de soins résidentiels, les
soins à domicile et les hôpitaux géné-
raux dépourvus d'offre psychiatrique.»
http://www.vvp-online.be/
De nombreux patients souffrant d'un problème psychiatrique
se présentent à l'hôpital psychiatrique avec une plainte
de nature corporelle. Au besoin, le patient psychiatrique
peut subir un examen corporel rapidement et un traitement
peut être promptement instauré.