![]() La cupidité et l'autodétermination constituent les veaux d'or de notre temps, mais qui ose encore s'interroger sur la signification précise de l'expres- sion: suivre la masse? possibilités pathologiques spécifiques, et cette pathoplastie constitue également un thème de l'anthropopsychiatrie. Heu- reusement, ce sujet est de plus en plus souvent traité de manière prégnante par les psychanalystes. Sur ce plan, l'ou- vrage de Paul Verhaeghe, «Identiteit», mérite d'être lu: il établit des liens entre la société, l'homme et la psychopatholo- gie. Cependant, bon nombre de psy- chiatres sont aux abonnés absents (1). tique, l'anthropopsychiatrie respecte les principes de la «Psychothérapie Institu- tionnelle», développés par François Tos- quelles et Jean Oury qui, à près de 90 ans, dirige toujours sa clinique à La- borde. d'impasses que rencontre la psychiatrie actuelle d'arguments qui démontrent que l'an- non-contradiction avec les données les plus récentes, issues des différents do- maines de la psychiatrie, mais qu'elle permet par ailleurs d'inspirer ses pensées. avec ses quatre grands axes, cerne clai- rement les limites de la psychiatrie. Qu'est-ce qui relève effectivement ou non de la psychiatrie? Ces limites semblent inexistantes dans le DSM, où on remarque une extension inflatoire du pathologique aux dépens du «normal», de sorte que tout pourra bientôt être «pa- thologisé», à la grande joie de l'industrie pharmaceutique... Ceci est également une des raisons pour lesquelles l'influent National Institute of Mental Health amé- ricain a décidé, voici quelques mois (DS 6 mai 2013), de ne plus utiliser le DSM comme base des études scientifiques. Leur argumentation me semble totale- ment erronée, car une fois de plus biolo- gique, mais elle a au moins le mérite de pointer le danger de cette entreprise qui devient progressivement délirante dans sa manie de tout classifier. Ceci n'a plus rien à voir avec la science. Jadis, la Bri- tish Society of Psychologists a également pris ses distances vis-à-vis du DSM et ce n'est pas tout, car une mégapétition contre le DSM circule également en ce moment parmi les professionnels de la santé mentale. normal est un corollaire inévitable de la pertinence de l'axiome psychanaly- tique selon lequel il n'y a qu'une tran- sition quantitative et non qualitative entre le normal et le pathologique, ou, en d'autres termes, selon lequel, en dernière analyse, le normal n'existe pas. Contrairement à «Big Pharma», seule l'anthropopsychiatrie reste vigi- lante vis-à-vis d'une médicalisation à outrance des problématiques psy- chiques. trie un système cohérent et logique, qui peut également servir de cadre de pen- sée ouvert, dans lequel les définitions ne sont jamais arrêtées et fixées. En ce sens, elle se distingue du délire scientifique qui veut tout définir, qui veut avoir le dernier mot en toutes choses. trie un système cohérent et logique, qui peut également servir de cadre de pen- sée ouvert, dans lequel les définitions ne sont jamais arrêtées et fixées. En ce sens, elle se distingue du délire scientifique qui veut tout définir, qui veut avoir le dernier mot en toutes choses. A l'instar du trouble psychique, toujours en mou- vement, elle n'est envisageable que via le mouvement de la pensée, sans que ce mouvement ne s'arrête ou ne se fige dans une définition, ce qui est par exemple possible en mathématiques. Il est tout bonnement impossible d'appré- hender, en une définition, ce qu'est un être humain, homme ou femme, ce qu'est le désir ou «le» trouble mental. Si on s'arrête sur une définition (diagnostic, théorie...), on cesse de penser. La pen- sée dépasse toujours la définition... Une meilleure formation philosophique des médecins pourrait dès lors également tempérer des erreurs de pensée mani- festes dans le DSM et des prises de posi- tion de spécialistes bornés en pratique quotidienne. psychiatrie contrairement à la psychana- lyse , ne souhaite pas dé-diagnostiquer. Les diagnostics sont précaires et évolu- tifs, et ne sont jamais que des hypothèses de travail, pas «des inscriptions sur des tombes» (sic). psychiatrique, l'oreille exercée retrouve toute son importance. La détection de signes de maladies, y compris dans le non-verbal, par exemple via les silences, |