corporel, mais contient plus de 20% de notre cholestérol total. Le cerveau doit donc synthétiser son propre cholestérol et ceci, à travers ses différentes cellules, qu'elles soient neuronales ou gliales. partenant à l'Institute of Neuroscience (IoNS) et menée par le Pr Jean-Noël Octave s'est intéressée à la synthèse et à l'élimination du cholestérol par les neurones, ainsi qu'aux pathologies asso- ciées dans le cadre des démences, parti- culièrement de type Alzheimer. Jean- Noël Octave est non seulement le Prési- dent de l'IoNS, mais aussi le responsable du groupe de recherche «Alzheimer- Dementia» situé dans la tour Pasteur sur le campus de l'UCL à Bruxelles. C'est là qu'il nous a reçu avec son équipe (Photo 1) pour répondre à nos questions sur les résultats de leurs récentes recherches (1). recherche internationale dans le cadre de la maladie d'Alzheimer? die d'Alzheimer comportent, d'une part, des plaques séniles où l'on retrouve le peptide A-bêta 42 provenant du clivage de l'APP (protéine précurseur de l'amy- loïde) par les bêta- et gamma-sécrétases. Le peptide A-bêta 42 est toxique non pas par lui-même (à la limite, il aurait même un effet trophique), mais par sa présence en excès chez certains patients. D'autre part, la seconde caractéristique est la présence associée de dégénérescence neurofibrillaire en rapport ici avec la protéine tau. Si l'on peut parler de forme (à rapprocher des facteurs de risque par- ticuliers qui restent encore à préciser), l'hérédité dominante dans cette affection ne concerne qu'1% des cas. Elle est concentrée sur des mutations relevées préséniline 1 et 2 (PS1 et 2), enzymes catalysant l'activité gamma-sécrétase. L'une ou l'autre de ces anomalies gé- niques engendre alors une cascade amy- loïde avec de nombreux amas de dégé- nérescence neurofibrillaire et plaques séniles. Quant à l'évolution de la recherche thé- rapeutique dans ce domaine, elle est fort pauvre. En effet, en première hypothèse, on pouvait essayer d'éliminer les plaques séniles, entre autres par immunothéra- pie, mais de nombreuses études récentes n'ont pas démontré d'amélioration, même si on obtenait un certain «net- toyage» de ces plaques. Seconde hypothèse: réduire l'apparition de plaques séniles en agissant sur les gamma-sécrétases, mais les molécules inhibant ces enzymes entraînent trop d'effets secondaires et ont dû être aban- données. Quant à l'action via les bêta- sécrétases, les études sont en cours, mais peu de résultats positifs germent pour l'instant. sant de limiter les recherches à une frac- tion de patients chez qui les lésions sont tout à fait typiques, c'est-à-dire le pour- cent de patients atteints de la forme hé- réditaire de la maladie d'Alzheimer. Ainsi a récemment été créé un réseau mondial de collecte de patients, appelé DIAN (Dominant Inherited Alzheimer est sûr du développement d'une maladie d'Alzheimer et on peut même préciser de manière assez régulière l'âge de dé- but (aux environs de 54 ans). À noter que l'imagerie montre une charge amyloïde anormale déjà 20 ans plus tôt, ce qui confirme la nécessité de la précocité d'action. lors tourné vers la recherche concernant le cholestérol cérébral? appelées GWAS (Génome Wide Asso- ciation Study) a permis de déterminer des facteurs de risque génétiques chez les patients Alzheimer. Depuis 1993, on sait que le génotype epsilon 4 de l'apoli- poprotéine E est particulièrement retrou- vé chez de nombreux patients Alzheimer (l'apolipoprotéine est abondante dans le cerveau: il s'agit d'une protéine trans- portant le cholestérol). Les GWAS ont également mis en évidence l'impact de l'apolipoprotéine J et du gène codant ABCA7, un transporteur membranaire du cholestérol. cholestérol neuronal et la protéine APP? n'était attribuée à la protéine APP. Lorsqu'on utilisait des souris knock-out pour l'APP, il n'y avait pas d'apparition |