![]() banales, parfois mal protocolées et utili- sées à l'excès par certains patients ou experts à l'appui de leur thèse sur les dommages consécutifs à un trauma- tisme. Les pathologies de la moelle épi- nière sont illustratives en raison d'un manque de résolution ou de précision des techniques d'imagerie ou de neuro- physiologie: l'examen neurologique at- tentif et détaillé concernant surtout les voies longues reste donc incontournable. l'hémisphère droit tionnements émanant de l'hémisphère droit que neurologie et troubles psy- chiques sont intriqués, car cet hémis- phère contrôle la capacité essentielle de reconnaissance de la réalité, pouvant altérer ainsi l'identité (6). C'est Freud qui inventa le mot agnosie pour certains dé- sordres de la reconnaissance et de la perception, ouvrant la voie à la neuro- psychologie, finalement créée par le Russe A.R. Luria durant la seconde Guerre Mondiale. Les difficultés dia- gnostiques sont dues entre autres à l'im- possibilité pour le patient de reconnaître ses propres problèmes, surtout dans cer- tains syndromes de l'hémisphère droit (anosognosie). Ces divers syndromes peuvent résulter de détériorations autant que d'excès fonctionnels, mais il y a tou- jours une réaction de l'individu pour es- sayer de restaurer, compenser et préser- ver son identité, ce qui rend chaque cas unique, nécessitant du praticien une finesse d'analyse pour un diagnostic correct et précis (6). entre neurologie et psychiatrie exagérément optimiste est dû à l'éclosion il y a environ 30 ans de la neurobiologie et de la biologie psychiatrique, ne se sont pratique psychiatrique. Les leaders de la psychiatrie biologique expriment actuel- lement, dans les plus grandes revues américaines, des doutes quant à leurs contributions à la clinique psychiatrique (7). Dès lors, plutôt qu'opposer neurolo- il paraît clair que ces deux disciplines gagnent à collaborer et sont plus «com- plices» et connexes que certains le pensent aujourd'hui. De plus, un rapprochement de ces deux disciplines paraît inévitable au vu des progrès des connaissances grâce aux nouvelles techniques d'investi- gation en imagerie ou en biologie molé- culaire, particulièrement via la génétique et surtout l'épigénétique, qui s'appliquent maintenant dans les deux disciplines (8). Il est donc indispensable de pouvoir gar- der tant que possible et surtout pour des cas difficiles, entre autres en expertise, une approche globale neuro et psychia- trique par un même praticien ou évalua- teur (expert). Ceci rentre d'ailleurs dans l'évolution actuelle de la prise en charge médicale globale et pluridisciplinaire, en faisant l'économie d'une double consul- tation chez un neurologue puis un psy- chiatre, encore assortie de la nécessité d'une synthèse. Vouloir supprimer totale- ment une vue neuropsychiatrique semble donc bien une erreur, pour aborder cer- tains patients du moins: au contraire, il faudrait stimuler une formation commune au moins partielle pour les neurologues et les psychiatres, afin de pouvoir assurer des diagnostics corrects et des soins glo- baux chez les patients qui le nécessitent. C'est le défi des Neurosciences qui se veulent modernes, économiques et effi- caces! phrases de Boris Cyrulnik neuropsy- chiatre français né à Bordeaux en 1937 émanant d'un de ses nombreux livres (9), où il évoque les premières années de ses activités professionnelles: saient les psychiatres, qui proposaient des psychothérapies à des patients souf- frant de tumeurs cérébrales. Et les psy- chiatres s'indignaient quand ils consta- taient qu'on pouvait soulager en quelques entretiens des personnes dont le cerveau avait été fouillé par des ma- chines pas toujours merveilleuses. Cha- cun boitait de son pied, voilà tout, et s'appuyait sur une jambe hypertrophiée, ignorant l'autre qui s'atrophiait. «Si vous croyez que je marche droit, c'est parce que je boite des deux pieds!.» Cet aveu intrigua le professeur Mutter de Mar- seille, qui fut fort intéressé car il n'avait jamais vu quelqu'un boiter des deux pieds! Il se demanda si cette démarche étrange ne pourrait pas, à l'occasion, produire quelque nouvelle idée et m'in- vita à travailler avec lui.» 1. Paris, 1997. 1983. of Psychiatry and Neurology. American Journal of Psychiatry 2002;159(8):12614. neuroscience in the 21st century. American Journal of Psychiatry 2002;159(5):695704. scientists. JAMA Neurol 2013;70(8):955-7. chapeau. Eds du Seuil, Paris, 1988. spéculative? www.inb.ubordeaux2.fr/siteneuro2/pages/ archiindex/GononF/PsychiBiol2012.php Psychiatry. Advances in Biological Psychiatry vol. 25. Eds Karger, Bâle (Suisse), 2010. 2008. |