![]() chirurgien, comme du médecin, un technicien très spécialisé, voire un ingénieur (1), fort pris par son travail, amenant d'ailleurs à la notion récente de médecine industri- elle (2). De plus, l'introduction de l'informatique dans le bureau médical a modifié le comportement du médecin, souvent attiré par son écran et moins par le patient, pour remplir le dossier médical et les nombreux documents administratifs devenus néces- saires pour le remboursement des soins: dès lors, l'aspect empathique de la relation est de plus en plus remis en question. Les spécialistes de la communication médicale admettent que la médecine moderne démontre, pour diverses raisons, mais surtout en raison de la nécessité d'aller vite, un déficit de temps consacré à la communication (3). Pour des raisons de rentabilité ou de surcharge de travail, certains médecins en arriveraient à limiter le patient à deux questions par consultation, dont la durée est aussi fort limitée à environ 15 minutes. Par cette perte importante de disponibilité, on arrive insidieusement à une déshumanisation de la relation médecin-malade et l'impossibilité pour le médecin de jouer son rôle éducatif bien nécessaire: en effet, les patients sont demandeurs de renseignements sur leur maladie et prévoient parfois avant la consultation, voire avant un appel téléphonique, une liste de questions! Il est clair que l'hyperspécialisation de la médecine nécessite des connaissances de plus en plus pointues chez les médecins, mais crée également un questionnement plus im- portant chez les patients. Questionnement auquel il est nécessaire aussi de pouvoir répondre, afin de faciliter ainsi l'observance du traitement et dès lors obtenir de meil- mais surtout en raison de la nécessité d'aller vite, un déficit |