![]() tonico-cloniques généralisées, plusieurs études ont fait état d'une augmentation du risque en cas de polythérapie (11). «La question reste cependant d'actualité, fait remarquer Philippe Ryvlin, car on a pu remarquer que ce risque est diminué au cours des 3 premiers mois du "add-on", tandis qu'on ne sait pas ce qui se passe au-delà: est-ce l'histoire naturelle tonico-cloniques? Certaines associations pré- férentielles? Cela dit, l'augmentation du risque observée à ce jour est encore relativement limi- tée et ne doit en aucun cas nous conduire à res- treindre la polythérapie, car la présence d'une crise tonico-clonique est, elle, à risque majeur, alors que la polythérapie peut conduire à un contrôle sur le long terme.» Philippe Ryvlin soulignait qu'elle est au moins aussi efficace lorsqu'elle est proposée tôt dans l'histoire de l'épilepsie temporale surtout, que lorsqu'elle est proposée tardi- vement (12), et qu'elle pourrait être recom- mandée dans les cas «faciles». Mais cette technique n'est pas prête de prendre de l'extension. demeure avant tout clinique en dépit des impression- d'imagerie. Plus particulièrement, l'anamnèse est la pierre angulaire de la démarche diagnos- tique. L'EEG est un outil utile à la confirmation du diagnostic et au classement du syndrome épilep- tique lorsque l'histoire clinique n'est pas claire. Une IRM (3T) cérébrale doit être réalisée chez la plupart des patients présentant une épilepsie focale, et ce, afin d'exclure une lésion. Lorsque généralement lorsqu'un traitement chirurgi- cal est envisagé, on a alors recours à des tech- niques d'imagerie et d'EEG complémentaires afin d'identifier et de caractériser le mieux possible le ou les foyer(s) épileptique(s) ainsi que leurs rap- ports avec les zones fonctionnelles. En général, le monitoring vidéo-EEG continu de longue durée afin d'enregistrer des crises, l'IRM du cerveau et le Pet Scan au FDG sont alors intégrés dans la mise au point. Les autres examens possibles sont l'IRM fonctionnelle (éventuellement couplée à l'EEG), la tographie (qui permet de visualiser le trajet des axones), le Spect ictal avec projection sur l'IRM ou SISCOM (les images isotopiques interictales sont soustraites des images ictales puis projetées sur l'imagerie IRM) et la magnétoencéphalographie (qui enregistre les champs magnétiques générés par l'activité électrique du cerveau) ne sont pra- tiqués que chez certains patients pour répondre à des questions spécifiques. En cas de résultats con- tradictoires ou trop imprécis, l'EEG invasif reste la dernière option. taire a fait d'énormes progrès au cours de ces dernières an- 60% à 90%, avec des taux de complications de moins de 5%. Ce risque opératoire est à mettre en perspective avec la morbi/mortalité des cri- ses généralisées (mort subite, chutes mortelles, fractures), chez des patients dont la qualité de vie (ainsi que celle de leur famille) est totale- ment ruinée. Quatre grandes techniques sont à disposition: les chirurgies de résection et de in situ. Les 2 premières donnent les meilleurs résultats et permettent de véritables «renais- sances» des patients. Le choix de la technique repose sur une procédure de sélection com- plexe. L'histoire, la clinique, l'EEG, bien souvent un EEG invasif réalisé par le neurochirurgien, les résultats de l'IRM et du Pet-Scan et un éventuel bilan psychiatrique sont intégrés dans une discussion multidisciplinaire. Pour notre part, nous privilégions aussi souvent que pos- sible une chirurgie minimaliste, qui enlève ou d'effet sur les crises. cette chirurgie désormais plus efficace et sûre. Ses résultats varient cependant d'un centre à l'autre et il ne faut pas hésiter à se renseigner sur les taux de réussite et de complication de chacun d'entre eux. La qualité de la sélection, la qualité de la stratégie et une chirurgie pré- cise avec un minimum de saignement sont les clés du succès. |