![]() pression et le comportement face à la douleur. Cette étude démontre non seu- lement l'impact de l'environnement so- cial, mais également du rôle joué par les proches dans les stratégies d'adaptation des patients. influer sur les aspects psychologiques troubles sexuels ou les relations intrafa- miliales, indépendants des problèmes de douleur ont néanmoins un impact d'ordre psychologique qui peut influer sur la perception de la douleur. Toute- fois, il y a très peu d'études qui investi- guent cet axe de recherche. liens entre les troubles sexuels, les symp- tômes dépressifs et les schémas de com- munication entre époux: construction mutuelle (Mutual construction MC) et renoncement (Demand Withdraw DW), dans le cadre de cancers du sein métastatiques (8). Les troubles sexuels sont directement corrélés à une sympto- matologie dépressive tant chez la pa- tiente que le conjoint. Les difficultés ren- contrées étaient moindres en cas de communication avec construction mu- tuelle, suggérant qu'une approche ou- verte et constructive des problèmes d'ordre sexuel doit être proposée. était pas l'objectif premier (qui était en fait l'étude de la dépression), une étude randomisée s'est proposé d'étudier l'im- pact de l'hypnose sur la douleur chez des patientes atteintes d'un cancer du sein métastatique (9). Le groupe cible recevait une information et des indica- tions pratiques à propos de l'auto-hyp- nose. Le but était de «ne pas lutter contre la douleur, mais de filtrer la souffrance en dehors de la douleur» ("not to fight the pain"). Les résultats étaient encoura- geants mais les auteurs n'ont pas pu dé- montrer la supériorité de la pratique de l'auto-hypnose sur la durée et la fré- quence de la douleur. De façon singu- lière, c'est l'aspirine qui était l'antal- gique le plus prescrit, et aucun opioïde n'était repris dans la liste des médica- ments. dans le cadre d'interventions non médi- camenteuses (exercices comportemen- taux, travail sur ordinateur) est associée à une amélioration de la santé mentale des patients. C'est ce qu'a montré J.B. Hop- kinson dans une revue extensive de la littérature portant sur 23 études concer- nant les interventions patients-familles (10). La douleur n'était pas l'objectif pri- maire, mais il ressort que cet item s'amé- liore dès lors que la santé mentale s'amé- liore. Il en allait de même pour l'anxiété, la dépression et la détresse. Il est utile de noter qu'aucune des 23 études ne parta- geait le même design, ni les mêmes cri- tères d'inclusion. nant la musique (musicothérapie) dans le cadre de soins a été publiée par J.M. Zhang (11). Il est nécessaire ici de définir ce qui se conçoit sous le vocable «musi- cothérapie», qui renvoie à l'usage de la musique à visée thérapeutique par une personne spécialisée dans le domaine, à la différence de la musique utilisée par des soignants, sans formation spécifique. La musicothérapie utilise les percus- élément qui permet de communiquer via la musique. Notons que dans le cas d'études faisant référence à un groupe placebo, c'est le recours à des casques n'émettant aucun son ni stimulus qui est proposé. Il ressort de cette méta-analyse que la musicothérapie améliore la symp- tomatologie douloureuse de manière si- gnificative (l'évaluation de la douleur se faisant à l'aide d'échelles numérique et/ ou visuelles analogues), mais sans qu'il soit fait mention d'une modification des traitements appliqués. Chanter (chant choral) apporte également un bien-être et une diminution de la douleur perçue, lorsque cette activité est pratiquée et par- tagée par les patients et leurs soignants, sans pour autant modifier l'état psycho- logique des patients (12). ment les douleurs liées au cancer, cer- tains auteurs estiment qu'il est parfois nécessaire «d'accepter» une douleur chronique qui ne pourra pas être com- plètement contrôlée en promouvant des stratégies axées sur les aspects fonction- nels par un coping adapté, estimant que cette attitude réduirait considérablement les coûts liés au traitement (13). Cette proposition pose question dans la me- sure où il n'est pas précisé ce que sont les critères pour définir ce qu'est une «douleur qui ne pourra pas être contrô- lée». cadre d'interventions en pré-opératoire de cancer du sein, utilisant des question- naires concernant l'anxiété, la dépres- sion, le catastrophisme et la douleur (14), ou utilisant des enregistrements d'exercices de relaxation (15). Ces tra- vaux ont montré qu'une solidité («robus- tness») psychologique était associée à une douleur post-opératoire moindre, soulignant ainsi l'importance d'une bonne évaluation psychologique avant toute intervention afin de déterminer les |