![]() dans le vent mais tout aussi préoccupantes par leur incidence en hausse, leur impact sur la qualité de vie des patients, leur coût sociétal et leur quasi-absence de solutions thérapeutiques valables. Place donc aux parents pauvres de la psychiatrie moderne comme les addictions en tous genres, les atteintes cognitives du sujet âgé ou les troubles psychiatriques propres à l'enfance ou l'adolescence. Même état d'esprit pour cet article qui se focalisera sur les nouvelles avancées cliniques concernant le trouble dysphorique prémenstruel, les nouvelles voies enzymatiques pour améliorer la prise en charge des addictions et une possible nouvelle cible, alternative aux classiques monoamines, pour redynamiser quelque peu le traitement des multiples affections psychiatriques. jorité des femmes, elles sont cependant 20% à souffrir tous les mois du légendaire syndrome prémenstruel et 5% à présenter un trouble dysphorique prémenstruel, un trouble pathologique de l'humeur répertorié comme tel depuis la dernière et toute récente version du DSM-5, et caractérisé par des symptômes tels qu'anxiété, agressi- vité, labilité émotionnelle, dépression, sans oublier un risque accru de suicide. Des symptômes qui apparaissent dès le début de la phase lutéale et disparaissent avec l'arrivée des règles, signant ainsi une relation certaine avec les variations hormonales du cycle. Professeur de gynécologie et d'obstétrique à l'Université d'Uppsala en Suède, lnger Sundström Poromaa s'est intéressée, via l'imagerie médicale, aux inter- actions entre variations hormonales et activité de l'amygdale (1). Le choix de l'amyg- dale est pleinement justifié puisqu'elle contrôle et module le niveau d'anxiété, de peur ou de plaisir en fonction des stimuli reçus. Pour cette étude, 15 femmes présen- tant un trouble dysphorique prémenstruel et 14 femmes contrôles ont été recrutées et, après confrontation à des images anxiogènes, soumises à un examen par IRM fonc- tionnelle en fin de phase folliculaire puis, à nouveau, en fin de phase lutéale. Les ré- sultats montrent que par rapport aux contrôles, ces femmes présentent déjà une hyper- |