![]() processus dégénératif sais de lévodopa chez des patients avec une longue évolution, mais jamais expo- sés à la molécule. En 1969, Duvoisin et al. (6) ont en effet montré que 8/30 par- kinsoniens évoluant depuis plus de 10 ans et traités par anticholinergiques dé- veloppaient des dyskinésies dans les 4 semaines après la première administra- tion de lévolopa! déjà subi une importante dénervation pour que ces phénomènes surviennent. Au début, la capacité de stockage pré- synaptique de dopamine reste suffi- sante pour réguler une administration trop importante ou trop faible en lévo- dopa. Plus tard, cette capacité de «buf- fering» disparaît et survient alors un raccourcissement de l'effet d'une prise. Parallèlement, se produit une hyper- sensibilité des récepteurs post-synap- tiques D2, mais aussi glutamater- giques, expliquant la brutalité des changements et l'apparition des dyski- nésies. Ces mécanismes de sensibilisa- tion des récepteurs restent toutefois imparfaitement élucidés. Cette théorie semble étayée par le fait que l'adminis- tration continue jéjunale d'un gel de lévodopa réduit considérablement les fluctuations motrices et non motrices. précoce des fluctuations d'efficacité niens sait que le traitement doit être tail- lé sur mesure en fonction de l'âge du patient, les symptômes qui prédominent, les pathologies connexes, l'insertion professionnelle et sociale, et le support apporté par l'entourage. nergiques ou des agonistes à un pa- tremblement de repos se soldera par un désastre sur le plan cognitif. Dans ce cas, mieux vaut parfois ne rien faire. de 35 ans avec un syndrome akinéto- rigide marqué et latéralisé nécessitera un traitement puissant lui permettant de rester actif, mais le risque d'appari- tion rapide de fluctuations sous lévo- dopa est important. Je privilégie alors les agonistes à bonne dose, un IMAO-B (inhibiteur de la mono-amine-oxydase type B) dans l'hypothèse d'une pos- sible mais incertaine action neuropro- tectrice, et aussi de faibles doses de lévolopa car d'expérience, ce type de patient ne «tient» pas longtemps sous agonistes seuls, avec en outre les risques de désordres psychiatriques spécifiques aux patients jeunes (pun- ding, etc.). d'emblée pour une faible dose de lévo- dopa (3x 100mg) avec adjonction ra- pide d'un agoniste à bonne dose et un IMAO-B. Pourquoi donner directement de la lévodopa? Parce que ce n'est pas toxique et que cela apporte un soulage- ment immédiat, ce qui renforce le lien de confiance entre le patient, souvent désarçonné par le diagnostic, et son médecin. On a alors le temps d'expli- quer pourquoi on ajoute d'autres sub- stances, pourquoi éventuellement on réduit la lévodopa, et ce qu'on propose en plus (sport, kinésithérapie, logopé- die, etc.). saie de revoir chaque patient tous les 3 à 6 mois. Quand c'est possible, j'aime que le parkinsonien soit accompagné par son conjoint ou un proche. C'est une aide capitale à l'anamnèse, notamment pour la détection précoce de dyskinésies, dont le patient peut n'être pas conscient mais aussi et surtout pour les troubles non moteurs, souvent ignorés ou niés par le malade (hypersomnie, notamment au volant, hallucinations, troubles sexuels et autres problèmes psychia- triques). consultation 1. Avec votre traitement actuel, êtes- vos activités habituelles, même si cela peut vous prendre plus de temps? activités coutumières et, si oui, pourquoi? pour d'autres affections? rassurante de la part du patient et de l'accompagnant, le traitement est main- tenu, tout comme la fréquence habi- tuelle de consultations. Dans le cas contraire, il faut commencer à «creuser» pour déterminer ce qui ne va plus. Un récent ouvrage (7) fait le point sur ce qu'on appelle l'evidence-based medi- cine, pour aider à résoudre ces difficul- tés. quelques situations classiques quand les fluctuations d'efficacité commencent à être notées. Il n'est pas question ici de |