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NC516F - NS
Approval ID8802 Revision da
te 11/2013
Premier outil interactif et
pédagogique pour les patients
souffrant de trouble bipolaire
et leur entourage
Dominique-Jean Bouilliez
Les patients bipolaires, souvent
diagnostiqués très tardivement,
sont également fréquemment «mal
traités», pour ne pas dire maltraités.
Dr Daniel Souery:
C'est une constante qui
nécessite un travail de terrain, de sensibilisa-
tion, en particulier auprès des soignants: psy-
chiatres, généralistes, psychologues. Mais c'est
aussi une question de sensibilisation générale
des proches, qui sont les premiers à observer
des comportements «suspects» et faire savoir
aussi que l'on peut avoir des «excès» de com-
portement, des situations dans lesquelles on peut
ressentir des émotions à l'extrême. Le problème
se pose lorsque cela entraîne des perturbations
sur la manière d'être, le fonctionnement et ses
conséquences dommageables, négatives dans la
vie sociale, la sphère familiale. Il faudra évoquer
la bipolarité quand ces manifestations sont cy-
cliques et les perturbations de l'humeur intenses,
en dehors de la norme. Cependant, la limite entre
le normal et le pathologique est très ténue et la
voie d'entrée chez le soignant est parfois autre:
un TOC, un trouble anxieux, un problème d'alcool,
un problème de comportement...
Ce qui sous-tend la difficulté de faire
comprendre et accepter au patient qu'il
est bipolaire. Et donc de l'amener à
une bonne compliance thérapeutique.
Je préfère parler d'adhérence plutôt que de
compliance car l'adhérence est un phénomène
proactif. Cela reste un défi énorme dans la bi-
polarité où il va falloir adhérer au concept de la
maladie, du diagnostic et la faire comprendre.
La psychoéducation est incontournable pour y
parvenir. Ce que nous faisons tous au quoti-
dien, mais de manière parfois succincte et/ou
inconsciente. Il y a des manières de communi-
quer un diagnostic, d'expliquer ce qu'est la bi-
polarité. Il y a des manières d'expliquer en quoi
consiste le traitement, combien l'hygiène de vie
est importante. La psychoéducation doit être
une thérapie à part entière mais elle est par-
fois très lourde (10 à 15 séances sur plusieurs
semaines), et il existe peu de centres qui ont
les ressources humaines et les capacités pour
pratiquer de la psychoéducation. Nous avons
donc besoin d'outils complémentaires, comme
Bipolife, qui nous permettra également d'accé-
der à certaines catégories de patients moins
enclins à la participation à ce type de séances.
Par ailleurs, les patients qui ne sont pas équi-
librés ne sont pas admis dans les cycles de
psychoéducation parce que leur comportement
peut perturber les séances de groupe. De plus,
comme ils sont perturbés sur le plan cognitif
lorsqu'ils sont en phase maniaque, l'informa-
tion ne sera pas captée. Bipolife est donc avant
tout un complément de psychoéducation.
C'est-à-dire?
Il s'agit d'un outil, un site internet à l'as-
pect ludique sur lequel on peut s'inscrire
et créer un avatar. Dans ce jeu centré sur la
bipolarité, la personne doit gérer son quo-
tidien: manger, dormir, prendre ses médi-
caments, respecter les rythmes circa-
diens, essayer d'avoir accès aux ressources
quand cela ne va pas, consommer ou non du
cannabis. A travers toute une série d'éléments
de contrôle de comportement et de gestion
du quotidien, le patient influence son niveau
d'humeur et son niveau d'énergie de manière
positive ou négative. In fine, l'avatar aura une
humeur normale, ou une humeur dépressive,
ou une humeur maniaque...
L'un des problèmes majeurs de la bipolarité est la difficulté d'adhérer
au diagnostic et donc à gérer sa maladie. Les programmes de
psychoéducation ont prouvé leur utilité dans ce cadre. Mais ils ne sont
pas accessibles à tous. C'est dans cet esprit qu'AstraZeneca, avec
le support technologique de Ubisoft, a pris l'initiative de développer
Bipolife. «Outil interactif à destination des patients qui souffrent de
troubles bipolaires, pensé par des psychiatres, Bipolife a pour intérêt
principal de placer les patients via un avatar dans les situations de sa
vie quotidienne, confie le Dr Daniel Souery (Bruxelles). Il ne remplace
pas la psychoéducation, mais permet d'y sensibiliser.»
Dr Daniel Souery
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