![]() pédagogique pour les patients souffrant de trouble bipolaire et leur entourage diagnostiqués très tardivement, sont également fréquemment «mal traités», pour ne pas dire maltraités. tion, en particulier auprès des soignants: psy- aussi une question de sensibilisation générale des proches, qui sont les premiers à observer des comportements «suspects» et faire savoir aussi que l'on peut avoir des «excès» de com- portement, des situations dans lesquelles on peut ressentir des émotions à l'extrême. Le problème se pose lorsque cela entraîne des perturbations sur la manière d'être, le fonctionnement et ses conséquences dommageables, négatives dans la vie sociale, la sphère familiale. Il faudra évoquer la bipolarité quand ces manifestations sont cy- cliques et les perturbations de l'humeur intenses, en dehors de la norme. Cependant, la limite entre le normal et le pathologique est très ténue et la voie d'entrée chez le soignant est parfois autre: un TOC, un trouble anxieux, un problème d'alcool, un problème de comportement... comprendre et accepter au patient qu'il est bipolaire. Et donc de l'amener à une bonne compliance thérapeutique. compliance car l'adhérence est un phénomène proactif. Cela reste un défi énorme dans la bi- polarité où il va falloir adhérer au concept de la La psychoéducation est incontournable pour y parvenir. Ce que nous faisons tous au quoti- dien, mais de manière parfois succincte et/ou inconsciente. Il y a des manières de communi- quer un diagnostic, d'expliquer ce qu'est la bi- polarité. Il y a des manières d'expliquer en quoi consiste le traitement, combien l'hygiène de vie est importante. La psychoéducation doit être une thérapie à part entière mais elle est par- fois très lourde (10 à 15 séances sur plusieurs semaines), et il existe peu de centres qui ont les ressources humaines et les capacités pour pratiquer de la psychoéducation. Nous avons donc besoin d'outils complémentaires, comme Bipolife, qui nous permettra également d'accé- der à certaines catégories de patients moins enclins à la participation à ce type de séances. Par ailleurs, les patients qui ne sont pas équi- librés ne sont pas admis dans les cycles de psychoéducation parce que leur comportement peut perturber les séances de groupe. De plus, comme ils sont perturbés sur le plan cognitif lorsqu'ils sont en phase maniaque, l'informa- tion ne sera pas captée. Bipolife est donc avant tout un complément de psychoéducation. pect ludique sur lequel on peut s'inscrire et créer un avatar. Dans ce jeu centré sur la bipolarité, la personne doit gérer son quo- tidien: manger, dormir, prendre ses médi- caments, respecter les rythmes circa- diens, essayer d'avoir accès aux ressources quand cela ne va pas, consommer ou non du cannabis. A travers toute une série d'éléments de contrôle de comportement et de gestion du quotidien, le patient influence son niveau d'humeur et son niveau d'énergie de manière positive ou négative. In fine, l'avatar aura une humeur normale, ou une humeur dépressive, ou une humeur maniaque... au diagnostic et donc à gérer sa maladie. Les programmes de psychoéducation ont prouvé leur utilité dans ce cadre. Mais ils ne sont pas accessibles à tous. C'est dans cet esprit qu'AstraZeneca, avec le support technologique de Ubisoft, a pris l'initiative de développer Bipolife. «Outil interactif à destination des patients qui souffrent de troubles bipolaires, pensé par des psychiatres, Bipolife a pour intérêt principal de placer les patients via un avatar dans les situations de sa vie quotidienne, confie le Dr Daniel Souery (Bruxelles). Il ne remplace pas la psychoéducation, mais permet d'y sensibiliser.» |