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Prolia
®
:
révolution dans le traitement
de l'ostéoporose
Lors du congrès annueL de La société royaLe BeLge de rhumatoLogie (srBr), un symposium sateLLite a été
consacré au denosumaB (proLia
®
), un traitement entièrement nouveau de L'ostéoporose post-ménopausique
et de La perte osseuse associée à un traitement hormono-aBLatif chez Les hommes atteints de cancer de
La prostate à risque éLevé de fractures. Le pr. socrates papapouLos (Leiden, pays-Bas) a donné un aperçu des
données pharmacoLogiques et cLiniques reLatives au proLia
®
.
orc160f_2010
Inhibition du RANK ligand
Le pr. socrates papapoulos a d'abord expliqué le mécanisme d'action du
prolia
®
, un médicament qui inhibe le ranKL (ligand de l'activateur du ré-
cepteur de nf-kB). Le ranKL est une protéine de signalisation exprimée
par les ostéoblastes. Le ranKL se lie au ranK (récepteur, exprimé par les
ostéoclastes et leurs précurseurs) afin de stimuler la formation d'ostéo-
clastes issus de cellules progénitrices d'ostéoclastes ainsi que de stimuler
le fonctionnement et la survie des ostéoclastes (1, 2). prolia
®
, en se liant
avec une grande affinité et spécificité au ranKL, inhibe ainsi la for mation, le
fonctionnement et la survie des ostéoclastes (3).
Le médicament imite de la sorte l'effet endogène de l'ostéoprotégérine
(opg), une protéine sécrétée par les ostéoblastes et inhibiteur naturel du
ranK ligand. L'opg module la fonction ostéoclastique via la médiation du
complexe ranK-ranKL. un très grand nombre de situations pathologiques
avec perte osseuse se caractérisent par une prédominance de l'activité
ostéoclastique ­ sous l'influence du ranKL ­ sur l'ostéogenèse.
Etudes cliniques incluant Prolia
®
prolia
®
a été examiné dans différentes études cliniques et a été comparé
à un placebo ainsi qu'à l'alendronate.
L'étude freedom, une étude internationale randomisée en double aveugle
dont les résultats ont été publiés dans le New England Journal of Medicine,
a comparé prolia
®
à un placebo pour le traitement de femmes post-
ménopausées ostéoporotiques (4). 7.868 femmes âgées de 60 à 90 ans ont
pris part à l'étude. Les sujets ont reçu tous les six mois le placebo ou prolia
®
60 mg, administré par voie sous-cutanée pendant 36 mois. une nouvelle frac-
ture vertébrale constituait le critère d'évaluation primaire de l'étude, alors
que les critères d'évaluation secondaire étaient, entre autres, les fractures
non vertébrales et les fractures de la hanche.
il est apparu que le traitement avec prolia
®
entraînait une nette diminution
(de 68%) du risque de nouvelle fracture vertébrale radiographique. ce type
de fracture s'est manifesté chez 7,2% des femmes du groupe placebo, par
comparaison à 2,3% des femmes du groupe traité par prolia
®
(rapport de risque:
0,32; p < 0,001). L'utilisation de prolia
®
s'est aussi traduite par un risque
significativement moins élevé (baisse de 40%) de fracture de la hanche,
qui est passé de 1,2 à 0,7% en 36 mois (p = 0,04) (Figure 1). Le risque de
fractures non vertébrales diminue également significativement de 20%.
L'incidence cumulative des fractures non vertébrales était de 8,0% pour le
placebo et de 6,5% pour le prolia
®
(p = 0,01).
Densité minérale osseuse
dans l'étude freedom susmentionnée, le traitement par prolia
®
a abouti à
une augmentation de la densité minérale os seuse par rapport au placebo, tant
au niveau de la colonne vertébrale lombaire qu'au niveau de la hanche totale.
cette hausse a respectivement atteint 9,2 et 6,0% par rapport au placebo (4).
Lors d'une étude de phase ii menée pendant quatre années auprès de
femmes post-ménopausées avec une masse osseuse faible, un traitement de
longue durée avec prolia
®
a entraîné un accroissement de la densité minérale
osseuse dans la colonne vertébrale lombaire et la hanche. L'interruption et
une reprise du traitement ont respectivement abouti à une baisse et à une
nouvelle augmentation de la densité minérale osseuse (5).
deux autres études cliniques ­ les études decide et stand ­ ont comparé
l'effet de prolia
®
sur la densité minérale osseuse à celui du bisphosphonate
alendronate.
dans l'étude decide, 1.189 femmes ont reçu en double aveugle prolia
®
(60 mg
1 x tous les 6 mois) ou de l'alendronate (70 mg/semaine) pendant une année.
après 12 mois, une densité minérale osseuse significativement plus élevée
a été enregistrée à travers tout le squelette (hanche, colonne vertébrale lom-
baire, trochanter, col du fémur, 1/3 radius) dans le groupe traité par prolia
®
,
par comparaison au groupe traité par alendronate (p toujours 0,0002)
(Figure 2) (6).
dans l'étude stand, des femmes post-ménopausées préa lablement traitées
depuis six mois au minimum par alendronate présentant un t-score pour
la dmo entre -4,0 et -2,0 ont ensuite reçu, en double aveugle, soit de
l'alendronate (70mg/semaine) plus placebo, soit prolia
®
(60 mg 1 x tous
les 6 mois) plus placebo. La densité minérale osseuse a augmenté de 1,9%
au niveau de la hanche totale après 12 mois chez les femmes ayant reçu
prolia
®
par rapport au groupe traité avec l'alendronate (hausse de 1,05%;
p < 0,0001). dans le groupe traité par prolia
®
, la densité minérale osseuse
a augmenté davantage sur tous les sites du squelette mesurés par rapport au
groupe traité par alendronate (Figure 2) (7).
Les marqueurs du remodelage osseux ont également diminué plus nettement
dans le groupe traité par prolia
®
par rapport au groupe traité par alendronate,
et ce, tant dans l'étude decide que dans l'étude stand.
Communication d'Amgen et de GlaxoSmithKline
Figure 1: Denosumab (Prolia
®
) versus placebo pendant 36 mois
pour le traitement de l'ostéoporose post-ménopausique. Influence
significative sur l'incidence cumulative des fractures de la hanche.
Incidenc
e c
umula
tiv
e (%)
1,4
1,2
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0
6
12
18
24
30
36
Placebo
1,2%
Prolia®
0,7%
RRR = 40% (p = 0,04)
Mois
P.P.: 214,20EUR
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