![]() de la tête fémorale et de mettre en évidence des fractures associées éventuelles de l'acétabulum ou de la tête fémo- rale, il est parfois nécessaire de pratiquer une tomodensi- tométrie (CT scan) (4, 5). La luxation traumatique de la hanche chez l'enfant, avec ou sans fractures, est une urgence orthopédique. Une luxa- tion traumatique de la hanche non compliquée doit être traitée dans les six heures à l'aide d'une réduction fermée sous anesthésie générale afin de réduire le risque de com- plications sévères. La nécrose avasculaire développée après une luxation traumatique de la hanche constitue la complication la plus redoutée, avec des répercussions importantes sur le réta- blissement final (6). L'hydrops de l'articulation, la formation de thromboses, la rupture des vaisseaux ou l'hyperallongement, voire la dé- chirure de la capsule articulaire et du ligament rond (dans lequel passe un petit vaisseau responsable de l'irrigation de la tête fémorale), peuvent mettre en péril l'approvision- nement en sang de la tête fémorale. Les complications tar- dives de la nécrose avasculaire sont l'arthrose chez la per- sonne jeune et la déformation de la hanche (coxa magna) due à une hyperémie réactive. le tableau 1. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est la technique préférentielle pour détecter la plupart de ces complications (5). En postopératoire, une période de repos de 2 à 3 semaines est indiquée pour permettre la guérison des lésions conco- mitantes des tissus mous et éviter le risque d'une nouvelle luxation (1). Chez le jeune enfant, un bandage spica de la hanche est conseillé puisqu'une immobilisation peut difficilement être imposée. voquer une luxation traumatique de la hanche, même si elle est plus rare que chez l'adulte. Un diagnostic et une réduction rapides sont nécessaires afin d'éviter les complications sévères telles que les rechutes ou la nécrose avasculaire. Le plus souvent, une radiologie standard suffit à poser le diagnostic initial. Un examen CT additionnel peut aider à déterminer la direction de la luxa- tion et mettre en évidence des fractures concomitantes de la tête fémorale et de l'acétabulum. L'IRM est particulière- ment utile pour détecter les complications de la luxation traumatique de la hanche. 1. hughes mJ, d'agostino J. posterior hip dislocation in a five-year-old boy: a case report, review of 4. mehlman Ct, hubbard gW, Crawford ah, et al. traumatic hip dislocations in children. long term 2. Atteinte nerveuse du nerf sciatique 3. Nouvelle luxation 4. Interposition de tissus mous au niveau des muscles, du labrum 6. Insuffisance artérielle des membres inférieurs 7. Arthrose précoce |