![]() tique ou non. Par ailleurs, la perte corticale se produit à la ménopause avant toute manifestation ostéoporotique. Cela dit, la relevance clinique de ces constatations, ainsi que leurs conséquences thérapeutiques éventuelles restent encore à définir». calcule la probabilité de survenue à 10 ans d'une fracture ostéoporotique majeure (hanche, vertèbre cliniquement symptomatique, humérus ou poignet) et d'une fracture de hanche, à partir de facteurs de risque cliniques vali- dés, éventuellement associés à la DMO et selon les don- nées épidémiologiques de fractures et de mortalité de chaque pays. La version 3.2 comprend les modèles de 27 pays traduits en 13 langues et reçoit 185.000 visites en ligne chaque mois (http://www.sheffield.ac.uk/FRAX/), y compris sur ses applications i-phone et i-pad. Recom- mandé dans de nombreux pays dont la Belgique, il ne doit cependant pas être considéré comme le gold standard de l'évaluation du risque fracturaire individuel car il ne prend pas en compte tous les facteurs de risque connus (chutes, biomarqueurs...) tandis que certains ne sont pas suffisam- ment précis (dose de corticoïdes). lE fardEau individuEl dE l'ostéoporosE: lE défi du hEalth utility scorE (3) mations précieuses sur le mode de prise en charge de l'ostéoporose, mais pas sur le fardeau que cette maladie représente pour le patient et la société. Les études observa- tionnelles fournissent certaines de ces informations, mais de manière très incomplète. D'où l'intérêt du modèle établi mantle (Birmingham) pour apprécier individuellement ce fardeau, tout en isolant les conséquences liées à la maladie d'une part, et aux comorbidités d'autre part. Pour ce faire, les auteurs ont utilisé le score Health Related Quality of Life (HRQL, ou qualité de vie liée à la santé), qui incor- pore la déficience (ou perte de fonction), l'incapacité (ou perte d'activité) et le handicap (ou perte de rôle) dans leur calcul du «coût» à ajouter à la souffrance. Car ce qui est important pour l'économiste, ce n'est pas tant la qualité de vie liée à des états de santé, que la valeur accordée par les individus à ces états de santé. Quant au QALY (Quality Adjusted Life Years), il permet d'intégrer une dimension subjective à des traceurs objectifs tels que la morbidité et la mortalité. C'est sur cette QALY que certaines agences de remboursement, dont le NICE anglais, établissent leurs recommandations après avoir évalué le coût incrémentiel par QALY gagné. Pour mieux percevoir ces différents paramètres, un outil développé par l'équipe du McMaster à Toronto, le Health Utility Index, permet de définir des situations dans les- quelles la valeur de 1 représente l'état de santé optimal, et la valeur de 0, le décès. Les valeurs intermédiaires cor- respondent à la charge individuelle (Tableau 1), et les valeurs négatives, des états signifiant qu'un décès pour- rait être préférable à la survie (!). Un questionnaire de santé, nommé EQ-5D, a été validé pour utiliser cet index. Il comprend 5 items: la mobilité, l'autonomie, les activités courantes, la douleur/gêne, l'anxiété/dépression. de données reprenant 7.897 femmes recevant un traite- ment anti-ostéoporotique. Les 3.011 femmes européennes incluses dans ce registre avaient un profil très hétérogène (celui du quotidien), tant sur le plan des fractures préva- lentes que de l'âge, l'IMC, l'index Health Utility ou encore la «peur de la chute», un index directement lié à l'âge, aux antécédents fracturaires et au type de fractures prévalentes. L'index Health Utility ainsi constitué permet d'identifier |