![]() mince quand on constate que leur coût hospitalier moyen annuel en Union euro péenne avoisine 400 millions d'euros (1). Quant au patient, outre la dou- leur et l'impact fonctionnel (difficultés de déplacement, peur de la chute) (2), c'est à un risque pulmonaire lié à la perte de volume thoracique, à une perte d'appétit et des troubles gastro-intestinaux liés à la réduction du volume ab- dominal, au risque majoré de fractures vertébrales itératives lié à la modifica- tion des contraintes de force ou à une perte de mobilité qu'il est confronté. «Sans compter les conséquences psychologiques provoquées par une perte de taille, d'indépendance (difficultés pour s'habiller, se laver, se lever, se dé- placer...) ou par la modification de l'apparence physique (3)», souligne Prof Cyrus Cooper (Southampton, Angleterre). Fréquemment sous-diagnostiquées (4, 5), la majo rité des fractures vertébrales surviennent pour des valeurs de densitométrie osseuse que l'on peut considérer comme `normales' (6), notam- ment parce qu'il est difficile d'apprécier la microarchitecture osseuse avec les techniques conventionnelles. On comprend dans ce contexte que la recherche se soit focalisée dans un premier temps sur une prise en charge médica- menteuse. «Mais aucun des agents anti-ostéoporotiques connus n'est exempt d'effets secondaires», remarque Prof Christian Kasperk (Heidelberg, Allema- gne). De plus, ils ne permettent qu'une réduction partielle du risque fractu raire (7-10), la réduction relative du risque variant de 30-70% selon les études et les produits incriminés (11). «Par ailleurs, ces produits n'empêchent pas une certaine immobilisation post-fracturaire, poursuit-il, ce qui est d'autant plus dommageable que l'on sait que l'immobilité ralentit les effets ostéo- tropiques des bisphosphonates (12) et de la PTH (13).» On peut donc faire mieux, et la cyphoplastie par ballonnets pourrait être une option intéressante. sultats à deux ans viennent d'être publiés (14), a montré que traiter en aigu par cyphoplastie par ballonnets les fractures vertébrales par compression amé- liore de manière significative et très rapidement les symptômes physiques par rapport au traitement conventionnel (p < 0,0001). Cette supériorité persiste avec le temps et se traduit également par une meilleure qualité de vie et une réduction significative du handicap tout au long du suivi. Pratiquement, les pa- tients traités par cyphoplastie bénéficient de 136 jours supplémentaires sans limitation fonctionnelle sur une période de deux ans, «ce qui est considérable», souligne Steven Boonen (Louvain, Belgique), d'autant que le profil de sécurité est très engageant. dans la base de données US Medicare dont 858.978 identifiés avec fracture vertébrale, va un pas plus loin en montrant une réduction de la mortalité de 37% dans la cohorte des patients traités chirurgicalement (HR = 0.63, p < 0,001) (15). De plus, les auteurs ont pu observer une survie nettement meilleure chez les patients qui ont bénéficié d'une cyphoplastie par ballonnets par rapport aux patients qui avaient encouru une vertébroplastie (différence relative de + 4,77% à un an, de + 6,43% à 2 ans et de +7,29% à 3 ans). (16) a montré que le traitement par cyphoplastie par ballonnets entraîne une nette amélioration de la courbure vertébrale à court et à long terme, tout en permettant une meilleure conservation de la taille vertébrale totale (p < 0,05). «Et cette intervention doit être effectuée aussi tôt que possible, signale Thomas Blattert, car chaque jour perdu entraîne une réduction définitive potentielle d'amplitude de 0,37° (soit 1° tous les 3 jours!).» Enfin, la cyphoplastie ne doit pas être réservée aux fractures ostéoporotiques, si l'on en croit l'étude ran- domisée CAFE (CAncer patient Fracture Evaluation), comparant la cyphoplastie par ballonnets avec le traitement non chirurgical chez des patients atteints du cancer. Cette étude a montré une amélioration fonctionnelle significative, avec soulagement rapide et de longue durée, permettant une réduction significative de la prise d'analgésiques en cas de fracture vertébrale métastatique après cyphoplastie par ballonnets (17). Lunch symposium Medtronic at the ECCEO11-IOF, 25 mars 2011 |