background image
ortho-rhumato | Vol 9 | N°3 | 2011
94
une atteinte systémique. Ces atteintes cutanées transitoires
succèdent souvent à une exposition solaire et se résolvent
dans la plupart des cas sans laisser de cicatrice (6).
lupus érythématEuX suBaigu
Il est représenté par des lésions annulaires, psoriasiformes
très marquées au niveau des zones photo-exposées. Ces lé-
sions formeront ultérieurement des plaques dépigmentées
séquellaires (6).
lupus érythématEuX chroniquE
L'évolution vers une forme systémique est rare. Il regroupe
différentes entités cliniques dont la forme discoïde est la
plus fréquente et est représentée par des plaques érythé-
mato-squameuses évoluant vers la formation de cicatrices
atrophiques irréversibles. L'atteinte peut être localisée ou
disséminée (6) (Figure 3).
dErmatomyositE
La survenue de manifestations cutanées caractérise la
dermatomyosite de la polymyosite (7). Elles précèdent
souvent de plusieurs mois ou années l'atteinte muscu-
laire. L'atteinte cutanée se caractérise par un érythémo-
oedème photosensible au niveau des zones découvertes.
L'érythème palpébral en lunettes est pathognomonique.
Dans 30% des cas on retrouve des plaques érythéma-
teuses infiltrées (papules de Gottron) en regard des zones
dorsales des articulations interphalangiennes et métacar-
pophalangiennes (Figure 4). Un érythéme péri-unguéal
douloureux à la pression (signe de la manucure) est assez
caractéristique. Dans de rares cas on peut retrouver des
macules érythémateuses à disposition linéaire à la racine
du membre supérieur (érythème flagellé). La présence de
lésions cutanées ulcérées d'évolution rapide doit faire évo-
quer une dermatomyosite paranéoplasique (15-20% des
cas) (8). Des atteintes cutanées rares, comme un phéno-
mène de Raynaud, une calcinose, une vasculite, peuvent
également être observées dans la dermatomyosite (7).
conclusions
La reconnaissance des manifestations dermatologiques
pouvant être associées aux maladies systémiques est une
arme indispensable à intégrer dans la démarche diagnos-
tique du practicien. Cet aspect souligne l'importance de la
collaboration précieuse entre le dermatologue et le prac-
ticien non dermatologue face à ces maladies systémiques
complexes.
figure 3: lupus discoïde.
figure 4: papules de gottron.
références
1. Bobby y. reddy, Basil m. hantash. Cutaneous Connective tissue diseases:
epidemiology,diagnosis, and treatment. open dermatol J. 2009 January 1;3(1):22-31.
2. sayah a, english JC. rheumatoid arthritis: a review of the cutaneous manifestations. J am acad
dermatol. 2005 aug;53(2):191-209.
3. Kaarela K, Kauppi mJ, lehtinen Ke. the value of the aCr 1987 criteria in very early rheumatoid
arthritis. scand J rheumatol. 1995;24(5):279-81.
4. turesson C, matteson el. Vasculitis in rheumatoid arthritis. Curr opin rheumatol. 2009
Jan;21(1):35-40.
5. parodi a, rebora a. ara and eadV criteria for classification of systemic lupus erythematosus in
patients with cutaneous lupus erythematosus. dermatology. 1997;194(3):217-20.
6. Fabbri p, Cardinali C, giomi B, Caproni m. Cutaneous lupus erythematosus: diagnosis and
management. am J Clin dermatol. 2003;4(7):449-65.
7. santmyire-rosenberger B and dugan e. skin involvement in dermatomyositis Current opinion in
rheumatology. November 2003 - Volume 15 - issue 6 - pp 714-722.
8. sigurgeirsson B, lindelof B, edhag o, allander e: risk of cancer in patients with dermatomyositis
or polymyositis. N engl J med 1992, 326:363.