![]() avec formule leucocytaire et numération plaquettaire sera faite à la recherche d'une anémie/et ou thrombopénie et/ou leucopénie, voire d'une pancytopénie rarement sévère dont les causes sont la séquestration splénique et l'infiltration médullaire. Un bilan d'hémostase sera également réalisé, de même qu'un dosage de la CRP, des protéines totales, des protéines avec électrophorèse (à la recherche d'une hypergammaglobulinémie polyclonale), d'un bilan hépa- tique (GOT, GPT, GT, phosphatase alcalique), de la fer ritine, de l'activité chitriosidase, de la créatinine; et éventuellement de la recherche des phosphatases acides tartrate résistantes ainsi que de l'enzyme de conversion de l'angiotensine. On recherchera aussi dans les urines la présence d'une protéine de Bence-Jones. Une échographie permettra de mesurer le foie et la rate. Si le diagnostic est confirmé, on veillera à dépister une éventuelle hypertension pulmonaire, à effectuer une IRM de la colonne lombaire et du fémur, une ostéodensitométrie et une analyse géné- tique pour déterminer la mutation. Le panel sera élargi en fonction des symptômes. Rappelons cependant qu'une fois le diagnostic posé, il faut effectuer une recherche géné- tique dans la famille. Gaucher est la première affection lysosomiale qui ait été accessible à un traitement par une enzyme de substitu- tion, qui est le traitement de référence. Les premières enzymes de substitution, d'origine placentaire, présen- taient cependant un risque non négligeable de réactions d'hypersensibilité et, dans une moindre mesure, d'infec- tions. Aussi utilise-t-on maintenant principalement la forme recombinante de la glucocérébrosidase: l'imiglucérase, produite par culture de cellules de mammifères et qui a obtenu en 1997 une autorisation de mise sur le marché traitement des patients atteints de maladie de Gaucher de type I. La velaglucérase ade son côté récemment obtenu l'autorisation, mais l'expérience est encore limitée. Une alternative de deuxième intention est l'approche par réduction de substrat de la glucocérébrosidase, le glucosyl- céramide, avec le miglustat qui diminue la synthèse du glucosylcéramide. Enfin, les bisphosphonates peuvent être proposés en cas d'ostéoporose pour prévenir les frac- tures. Le traitement par imiglucérase doit être poursuivi indéfiniment avec une dose efficace la plus réduite pos- sible, compte tenu du coût de ce traitement. Toutefois, lorsque le patient est équilibré, la réduction des doses et/ou leur fréquence d'administration ne sont actuellement pas codifiées, l'interruption du traitement se traduisant en gé- néral par une recrudescence des signes cliniques, souvent précédée d'une aggravation des paramètres biologiques. La tolérance de l'imiglucérase est en général bonne. ne soient visibles est cependant variable, vu l'hétérogénéité de la maladie et des atteintes. Sous traitement substitutif, une amélioration clinique apparaît généralement après 3 à 6 mois: diminution ou disparition de l'asthénie, des dou- leurs abdominales, des crises douloureuses osseuses. Les valeurs d'hémoglobine augmentent dès les premiers mois de traitement; il faut attendre plus longtemps pour at- teindre des valeurs correctes pour les plaquettes. La dimi- nution de la splénomégalie et de l'hépatomégalie est notée après 1 à 2 ans de traitement, avec une diminution de vo- lume attendue de 30 à 50% pour la rate et de 25% pour le foie. Les crises douloureuses osseuses disparaissent chez la plupart des patients. Cela dit, la prise en charge de cette affection serait largement facilitée s'il existait, comme dans les pays voisins, des centres de référence. v E |