![]() au soleil, substances présentes dans l'alimentation...), de petites inflammations peuvent par exemple apparaître et contribuer, à terme, au développement de tumeurs. Diffé- rentes infections ont également été associées à la survenue de tumeurs, et certaines formes d'inflammation chronique augmentent la sensibilité aux tumeurs. Enfin, n'oublions pas le phénomène de l'inflammation in- duite par un traitement. Une chimiothérapie ou une radio- thérapie s'accompagnera en effet d'une inflammation sus- ceptible d'accroître la réponse antitumorale, mais pouvant également contribuer au développement d'une résistance de la tumeur au traitement. Le lien entre inflammation et cancer est donc complexe. Il est évident que les deux phénomènes peuvent s'influencer. La manière dont ils le feront dépendra de l'équilibre entre une `mauvaise' inflammation (inductrice de tumeurs) et une `bonne' inflammation (immunité antitumorale). un rôle important dans la relation entre inflammation et cancer. Cette protéine active l'expression de quelque 400 gènes dans les cellules inflammatoires, mais aussi dans les cellules tumorales. Le facteur NF-kB intervient par exemple dans l'immunité et l'inflammation qui sont né- cessaires en réponse aux infections et lésions tissulaires. Mais ce facteur joue également un rôle essentiel dans la survie, la prolifération et la migration de nombreuses cel- lules tumorales, et il est essentiel à l'angiogenèse. En 2004, un modèle murin a permis de démontrer que l'inactivation d'un gène impliqué dans l'activation du NF-kB et le pro- cessus inflammatoire pouvait considérablement réduire le développement tumoral chez les souris atteintes d'un cancer gastro-intestinal (1). Le constat a entre-temps été étendu aux tumeurs non intestinales. Les connaissances se sont multipliées ces dernières an- nées. Pourtant, de nombreuses questions restent sans réponse. Comme celle de savoir si l'inflammation suffit en soi pour induire une tumeur. Ou celle de comprendre pourquoi tous les phénomènes inflammatoires chroniques n'aggravent pas le risque de cancer. nous pouvons influencer l'équilibre entre une `mauvaise' inflammation et une `bonne' inflammation. L'inflamma- tion peut inhiber ou induire une tumeur. A quoi pouvons- nous donc nous attendre si nous diminuons l'inflamma- tion? Cette réduction s'accompagne-t-elle d'une baisse ou d'une hausse du risque de cancer? Et peut-on utiliser un traitement anti-inflammatoire pour traiter un cancer? Cette cytokine pro-inflammatoire est un important média- teur d'affections inflammatoires. D'où l'idée d'utiliser les inhibiteurs du TNF dans le traitement des phénomènes inflammatoires chroniques. Si l'on part du principe que le TNF favorise, de par son effet pro-inflammatoire, le déve- loppement de cancers induits par l'inflammation, et donc aussi la survie de ces cellules tumorales, on peut admettre que les inhibiteurs du TNF peuvent prévenir ou traiter cer- tains cancers. Tandis que d'autres tumeurs se développeront vraisemblablement suite à la diminution de l'inflammation. Le TNF joue par exemple un rôle important dans l'immu- nité contre les infections, et l'inhibition du TNF peut aug- menter la sensibilité aux infections. Il existe donc bel et bien un certain paradoxe, y compris au niveau du traitement. La question est de savoir de quel côté penche la balance. Les études semblent indiquer que les nombres et les incidences de la plupart des cancers sont comparables chez les patients avec ou sans traitement anti-TNF, le nombre de lymphomes étant peut-être légèrement plus élevé (2). Mais l'avenir devra faire la clarté sur le sujet, car les effets du traitement à long terme sont encore totalement inconnus. matoires immunomédiées. Les études montrent que le pso- riasis s'accompagne de facto d'un risque accru de cancer cutané non mélanomateux et de cancer lymphoprolifératif (3). Toutefois, le risque absolu de lymphome reste faible. Les cancers associés au mode de vie (tabagisme, consommation d'alcool) seraient, à leur tour, un peu moins fréquents chez les patients psoriasiques. Par ailleurs, le risque de cancer s'avère accru en cas de psoriasis sévère. La question reste de savoir si cette augmentation de risque est due à l'inflamma- tion accrue en soi ou au traitement systémique. De même, l'arthrite rhumatoïde un autre exemple-type d'IMID s'accompagne d'un risque légèrement accru de lymphome (4). Pour l'arthrite rhumatoïde, on note en outre un risque légèrement aggravé de cancer pulmonaire et un risque accru de cancer cutané non mélanomateux, ainsi qu'un risque légèrement plus élevé de mélanome. Le sché- ma est plus ou moins comparable pour la maladie de Crohn. immunomodulatEur a été mis en avant pour se faire une idée de l'incidence du cancer de la peau chez les patients sous traitement immu- nomodulateur. Les tumeurs cutanées sont les cancers les plus fréquents chez les patients transplantés, avec une pré- pondérance de carcinomes cutanés spinocellulaires. Les re- commandations visant à protéger les patients transplantés |