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ortho-rhumato | Vol 9 | N°3 | 2011
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microarchitEcturE ossEusE Et ménopausE:
dEs modifications à géométriE variaBlE (1)
Depuis que l'on dispose de techniques d'imagerie sophis-
tiquées comme le scanner périphérique à haute résolu-
tion (HR-pQCT), les propriétés architecturales distinctes
de l'os cortical et de l'os trabéculaire sont communément
admises en tant que composantes spécifiques de la fragilité
osseuse. Mais on dispose de peu de données sur l'impor-
tance de l'âge sur l'une et l'autre des composantes de la
dégradation osseuse. Pour étudier ce paramètre, Maria-
Belem Zanchetta
(Buenos Aires) a inclus toutes les
femmes qui ont bénéficié d'une ostéodensitométrie clas-
sique lombaire, de hanche ou du radius dans son service
pour ne retenir que celles dont les valeurs étaient normales
(Z-score > -1 en préménopause ou T-score > -1 en post-
ménopause sans antécédents fracturaires, ni prise de mé-
dicaments connus pour agir sur le métabolisme osseux).
Des scanners périphériques à haute résolution du tibia et
du radius ont ensuite été réalisés chez toutes les partici-
pantes ainsi sélectionnées. Puis, la microarchitecture os-
seuse des 45 femmes retenues (24 en préménopause avec
un âge moyen de 37,2 ans et 21 en post-ménopause avec un
âge moyen de 59,8 ans) a été comparée à celle d'un échan-
tillon de 100 femmes ménopausées avec T-score < -2,5 de
la base de données argentine (61,3 ans en moyenne).
trois comparaisons dirEctEs
ont été EffEctuéEs
La première a été réalisée chez les femmes ayant une DMO
normale, groupe préménopause versus groupe ménopause.
Les résultats montrent que s'il n'y a pas de différences en
ce qui concerne le nombre et l'épaisseur des trabécules,
la différence est, en revanche, significative pour la den-
sité corticale et l'épaisseur corticale en faveur des femmes
préménopausées (respectivement, p < 0,01 et p = 0,21 au
niveau radial, et p < 0,001 et p = 0,03 au niveau tibial).
La seconde évaluation a comparé les femmes en pr éméno-
pause aux femmes ostéoporotiques ménopausées. Il en
ressort que tous les voyants sont au rouge en défaveur de
ces dernières, et de manière significative, quel que soit le
site, tant pour les paramètres corticaux que trabéculaires.
La troisième comparaison menée entre les deux groupes
de femmes ménopausées (non ostéoporotiques versus
ostéoporotiques) montre l'absence de différence au niveau
cortical. En revanche, les différences sont statistiquement
significatives aux deux sites et pour tous les paramètres
trabéculaires, et en faveur de la femme ménopausée non
ostéoporotique.
«En conclusion, même si nous ne disposons d'aucune
information sur le type de ménopause et les symptômes
éventuels, il apparaît clairement,
selon Maria-Belem
Zanchetta, que se produit une modification différentielle
maria-Belem zanchetta