![]() immunOmédiées et cancer: une relatiOn cOmplexe entre inflammation et cancer, ainsi que sur les effets de la thérapie immunomodulatrice sur l'équilibre entre inflammation promotrice et protectrice. Cependant, certaines ques- tions restent toujours sans réponse. A l'occasion de ses sessions printanières, l'Academy of Immunology for Clinicians (AIC), organisée avec le soutien d'Abbott, s'attarde sur cette relation complexe entre affections inflammatoires immunomédiées (IMID) et cancer et sur ses implications directes pour la clinique pratique. h u m question ou d'un besoin de la pratique clinique quoti- dienne pour rassembler les spécialistes de diverses disci- plines autour d'un thème complexe dans le domaine des affections inflammatoires immunomédiées (IMID). Le débat rassemble alors des experts de la recherche tant fon- damentale que clinique. Les sessions de cette année n'ont pas failli à la tradition, puisqu'elles étaient placées sous le thème central `IMID et cancer'. Dans le traitement de la maladie de Crohn, de la colite ulcéreuse, du psoriasis, de l'arthrite rhumatoïde, de la maladie de Bechterew... les médecins se retrouvent fréquemment confrontés à diverses questions dans le domaine: les patients atteints de ce type d'affection présentent-ils un risque accru de déve- lopper certaines formes de cancer? Peut-on leur prescrire des immuno modulateurs en toute sécurité? Y compris s'il y a déjà un antécédent de cancer? Ces questions, de même que leur base moléculaire, étaient donc au programme des sessions 2011 de l'AIC, et ce tant à Bruxelles qu'à Liège, Louvain et Gand. Les intervenants présents dans les dif- férentes villes étaient les professeurs Jean-Christophe Renauld (immunologue, UCL), Manuelle Viguier (der- matologue, Paris), Laurent Beaugerie (gastroentérologue, Paris), Rudi Beyaert (biologiste moléculaire, UGent), Lieve Brochez (dermatologue, UGent) et Gert Van Assche (gas- troentérologue, KULeuven). Dans chaque ville, l'équipe vement des professeurs Jean-Pascal Machiels (UCL), Guy Jerusalem (ULg), Veronique Cocquyt (UGent) et Hans Prenen (KULeuven). montagne de nouvelles connaissances et notre manière de penser au lien entre inflammation et cancer a fortement changé. Il existe une relation entre les deux phénomènes, ce n'est pas nouveau. Au 19 immunitaires. En effet, la plupart, sinon toutes les tumeurs solides sont infiltrées de cellules tumorales et de cellules inflammatoires. La question est de savoir si elles inter- viennent dans la réponse antitumorale, ce qui cadrerait dans le concept dit d'immunosurveillance tumorale qui a été décrit vers 1950. Ou les tumeurs parviennent-elles à utiliser l'inflammation à leur avantage, l'inflammation pouvant dès lors contribuer au développement du cancer? En réalité, les deux phénomènes existent. Certaines cellules inflammatoires vont surtout attaquer les cellules tumo- rales et essayer de les détruire. Mais d'autre part, l'inflam- mation peut aussi contribuer au développement du cancer. Sous l'influence de certains facteurs environnementaux |