![]() physiologie de l'arthrose, à savoir la dégradation méca- nique et l'inflammation (Figure 1). Des contraintes mécaniques répétitives ou traumatiques sur l'articulation peuvent susciter une détérioration cartilagineuse. Certains patients sont plus sensibles à la dégradation mécanique en raison de facteurs génétiques ou du vieillissement des chondrocytes, le cartilage n'étant pas en mesure de mainte- nir ou de restaurer la matrice environnante (4). La détério- ration cartilagineuse déclenche des processus inflamma- toires dans le cartilage, le synovium et, peut-être, l'os sous- chondral, ce qui entraîne une production par ces tissus de cytokines pro-inflammatoires, telles que l'interleukine (IL) 1b et le facteur de nécrose tumorale (TNF)a, qui gagnent le liquide synovial et les tissus articulaires voisins. Les cyto- kines pro-inflammatoires induisent une production accrue d'enzymes dégradant le cartilage métalloprotéase matri- cielle 1, 3, 13 (MMP 1, 3, 13) ou métalloprotéase contenant un domaine désintégrine et des motifs thrombospondines 4, 5 (ADAMTS 4, 5) par le cartilage et le synovium, une baisse de la production de la matrice cartilagineuse (col- lagène de type II et aggrécane) par les chondrocytes, une apoptose des chondrocytes, la formation d'ostéophytes et l'infiltration de macrophages dans le synovium. rose résulterait aussi d'une inflammation du synovium ou de l'os sous-chondral ou de microtraumatismes de l'os sous-chondral. Les dégradations mécaniques répétitives entraînent un déséquilibre entre la destruction et la for- mation du cartilage, un processus évolutif dont la phase finale est l'arthrose, caractérisée par une perte importante du cartilage (3, 4). à l'arthrose figurent l'âge, le sexe féminin et l'obésité (Figure 2). Il y a peu de temps encore, il était admis que le lien entre l'obésité et l'arthrose résultait d'une contrainte biomécanique accrue sur les articulations. Ces dernières années, des études ont cependant démontré que des méca- nismes pathophysiologiques complémentaires explique- raient cette association. Ces études indiquent que si les personnes obèses marchent effectivement de façon diffé- rente, la modification de leur biomécanique n'aboutit pas nécessairement à une contrainte mécanique supplémen- taire. Des études animales ont démontré qu'une contrainte accrue sur le cartilage sain se traduisait par une améliora- tion et non une diminution qualitative et quantitative du cartilage (5). L'argument majeur en faveur d'une expli- cation non mécanique repose sur le fait que l'obésité est aussi associée à l'arthrose de la main, alors que les articu- lations de la main ne sont pas des articulations de soutien du poids et ne subissent aucune influence biomécanique due à l'obésité (6). Production cytokines Angiogenèse Production de collagène Ostéophytose |