![]() l'os sous-chondral pourrait aboutir à une diminution de la nutrition du cartilage au niveau de la transition avec l'os et entraîner des lésions ischémiques directes dans l'os sous-chondral, ce qui favorise une sclérose osseuse (13). D'autres études observationnelles ont montré que les niveaux plasmatiques des triglycérides et du choles- térol étaient associés à l'arthrose du genou (16). In vitro, certains acides gras sont en mesure d'influencer le méta- bolisme cartilagineux en activant ou en inhibant des voies inflammatoires (17, 18). Enfin, des études in vitro et obser- vationnelles indiquent que le diabète sucré pourrait favo- riser le déclenchement et la progression de l'arthrose (19). diabète sucré, athérosclérose, dyslipidémie et statut inflam- matoire généralement accru peuvent tous entrer en ligne de compte en ce qui concerne le processus arthrosique. C'est pourquoi d'aucuns préconisent d'associer le tableau clinique de l'arthrose au syndrome métabolique (20). hypolipémiants dans la prévEntion dE l'arthrosE ments antiarthrosiques préventifs ou thérapeutiques ont surtout été axées sur le cartilage, alors que le synovium, l'os sous-chondral et la graisse intra-articulaire influencent aussi le processus arthrosique. Ces dernières années, de nombreuses études ont démontré que des anomalies méta- boliques, une inflammation systémique (résultant ou non d'une obésité), l'athérosclérose et la dyslipidémie jouaient un rôle dans l'arthrose. Un médicament anti arthrosique optimal ne se centre donc pas exclusivement sur le cartilage et cible également les divers mécanismes sous-jacents. unE diminution dE l'incidEncE Et dE la progrEssion dE l'arthrosE du gEnou présentant une hypercholestérolémie et un profil de risque cardiovasculaire. Ces inhibiteurs de l'hydroxyméthylglu- taryl coenzyme A réductase diminuent les niveaux plas- matiques du cholestérol LDL (lipoprotéines de faible den- sité) et des triglycérides et augmentent les niveaux plas- matiques du cholestérol HDL (lipoprotéines de densité élevée). Leurs effets anti-inflammatoires systémiques ont aussi été mis en évidence. Grâce à ces effets pléiotropes, les statines constituent un médicament préventif adapté contre l'athérosclérose (21). liques, elles exercent des effets plus spécifiquement articu- laires (Figure 4). Plusieurs études in vitro et animales ont notamment montré que les statines pouvaient combattre l'inflammation et les processus destructifs y associés dans le cartilage, le synovium et l'os sous-chondral (22). Enfin, une étude a indiqué que des patients prenant des statines se caractérisaient également par une amélioration du pro- fil lipidique dans le liquide synovial (23). En résumé, il semble que les statines soient en mesure de réprimer tous les aspects liés à la pathophysiologie de l'arthrose. terdam Studie. Cette étude de cohorte prospective a été menée auprès de 2.921 participants, chez qui des clichés radiologiques du genou et de la hanche ont été effectués initialement et lors du suivi (après 6,5 ans en moyenne). L'absence d'antécédents de fracture au niveau du genou ou de la hanche et d'autres antécédents rhumatologiques rapportés figurait parmi les critères de sélection des par- ticipants. Des données relatives à l'utilisation de médica- ments ont été collectées via une base numérique de don- nées pharmaceutiques. Des données ont été obtenues, sur la base de questionnaires, d'examens cliniques et de prélè- vements sanguins en ce qui concerne toutes les variables cliniques et socioéconomiques potentielles susceptibles d'exercer un effet perturbateur ou de jouer un rôle décrites dans la littérature. Sur cette base, une analyse statistique a été effectuée afin d'examiner le lien entre l'utilisation de statines et la progression de l'arthrose. Les modèles sta- tistiques ont été corrigés pour les confounders et facteurs d'influence, ainsi que pour l'inclusion dans l'analyse des articulations gauche et droite des participants. entre l'utilisation de statines et une diminution de la pro- gression de l'arthrose dans le genou (rapport de cotes: 0,46; intervalle de confiance à 95%: 0,26-0,80; p = 0,01) et n'ont permis d'établir aucune corrélation pour la hanche (24). sur la base de la littérature, les différences entre les genoux et les hanches indiquent que le genou est plus sensible aux influences métaboliques, alors que des facteurs de risque biomécaniques jouent clairement un rôle dans le cas de la hanche (24). du genou confirme l'utilité potentielle des statines dans la prévention de l'arthrose. Des études cliniques randomi- sées et animales sont cependant nécessaires pour confir- mer un lien causal. De même, les mécanismes d'action sous-jacents des statines sur l'arthrose ne sont pas encore |