![]() immunogénicité face au vaccin influenza non adjuvant A/H1N1 de 2009, avec probablement une différence d'im- munogénicité en fonction du profil de la maladie. Une dose de rappel est peut-être indiquée chez des patients présentant une réponse immunitaire sous-optimale. C'est ce que nous apprend une étude brésilienne qui indique également que ce vaccin peut être utilisé en toute sécurité dans cette population. Unis en avril 2009 s'est ensuite répandu dans le monde entier. La pandémie de grippe causée par ce nouveau virus A/H1N1 a provoqué davantage d'hospitalisations et de mortalité que la grippe annuelle saisonnière. L'Organisa- tion Mondiale de la Santé a ordonné d'incorporer le virus A/California/7/2009/H1N1-like dans la préparation du vaccin contre la grippe pour la saison de grippe qui suivait la pandémie. Sur la base des recommandations de 2010 de l'Advisory Committee on Immunization Practices et des récentes recommandations de l'EULAR, les patients avec une moindre immunité appartiennent au groupe cible pour la vaccination contre la grippe (A/California/7/2009) à cause du risque accru d'infection H1N1 et de l'évolution clinique plus sévère. Malgré ces recommandations, il n'y a pas de données disponibles sur l'immunogénicité et la sécurité du vaccin dans une large population de maladies auto-immunes rhumatismales. ciné 1.668 patients atteints d'une maladie auto-immune rhumatismale (lupus systémique, arthrite rhumatoïde, arthrite psoriasique, maladie de Bechterew, sclérose systé- mique...) et 234 contrôles sains à l'aide d'un vaccin à base du virus influenza A/California/7/2009(H1N1)-like, sans adjuvant. Avant et 21 jours après la vaccination, les partici- pants ont été évalués. L'immunogénicité contre le virus du vaccin contre l'in- fluenza H1N1 de 2009 s'est avérée significativement plus faible que dans la population atteinte de maladies auto- immunes rhumatismales. La plus faible production d'anti- corps contre les protéines virales est probablement liée aux moindres défenses immunitaires des patients atteints de ces affections. Des travaux antérieurs ont déjà démontré une moindre réponse lymphocyte T-dépendante aux anti- gènes protéiniques chez ces patients. Les auteurs soulignent également que la moindre im- munogénicité contre le vaccin influenza pandémique A-H1N1/2009 dans l'étude n'était pas un constat généralisé on a constaté une séroprotection et une séroconversion adéquates. La réponse immunitaire au vaccin était sur- tout significativement faible chez les patients atteints de lupus systémique, d'arthrite rhumatoïde et d'arthrite pso- riasique. Selon les auteurs, la réponse immunitaire faible inattendue chez les patients souffrant d'arthrite rhuma- toïde contraste avec les résultats d'études antérieures qui rapportaient une immunogénicité normale contre les vac- cins de la grippe saisonnière. Il se peut que l'absence d'un adjuvant joue un rôle dans l'étude actuelle. Il se peut que cet adjuvant soit requis pour obtenir une immunogénicité maximale chez les patients atteints d'arthrite rhumatoïde. Par ailleurs, les auteurs estiment que les glucocorticoïdes et les médicaments immunosuppresseurs peuvent être coresponsables de la moindre réponse chez les patients atteints de rhumatismes. Pourtant diverses études ont déjà démontré qu'à l'exception du rituximab, les glucocor- ticoïdes, le méthotrexate et les anti-TNF n'ont pas d'effet négatif sur l'immunogénicité comparé au vaccin antigrip- pal saisonnier en cas d'arthrite rhumatoïde et de spondy- lite ankylosante. L'étude a également révélé que la vaccination avait un excellent profil sécuritaire, et que seulement des réactions peu sévères ont été constatées. tive avec une immunisation sans adjuvant avec le virus pandémique influenza A/H1N1 2009, et elle a clairement démontré la sécurité du vaccin dans une population at- teinte de maladies auto-immunes rhumatismales. L'étude montre une différence d'immunogénicité en fonction du profil de la maladie. Selon les auteurs, d'autres travaux sont nécessaires pour déterminer si une dose de rappel peut être efficace pour les groupes avec une réponse immu- nitaire sous-optimale. 1. saad Cg, Borba eF, aikawa Ne, et al. immunogenicity and safety of the 2009 non-adjuvanted 2011;70(6):1068-73. |