![]() accru de coronaropathie. Des études prospectives en cohortes sont nécessaires pour quantifier ce risque. C'est ce qu'écrivent des chercheurs canadiens dans le Canadian Journal of Cardiology. de la souffrance coronaire, celle-ci demeure la principale cause de mortalité dans le monde. Tandis que les facteurs de risque cardiovasculaires classiques (âge, sexe, hyper- tension artérielle, diabète, obésité...) sont responsables de la majeure partie du risque d'infarctus myocardique, ils sont incapables d'expliquer complètement la pathophysio- logie de l'athérosclérose. firment le rôle important de l'inflammation dans le déve- loppement et la progression de la souffrance coronaire. Idan Roifman (McGill University Health Center, Montréal, Canada) et ses collègues ont effectué une revue systéma- tique pour vérifier si les patients atteints de maladies in- flammatoires chroniques avaient effectivement davantage de troubles cardiovasculaires que la population générale. la période 1980-2009, avec des critères d'évaluation car- diovasculaire clairs, dans des populations atteintes de ma- ladies inflammatoires chroniques comme le lupus érythé- mateux, l'arthrite rhumatoïde, la spondylite ankylosante, l'arthrite psoriasique, la polymyosite/dermatomyosite ou encore les affections inflammatoires de l'intestin. tations, comme le fait que les études incluses sont pour la plupart de faible envergure et en outre souvent croisées et rétrospectives. Malgré ces limitations, la revue apporte quelques éléments de preuve scientifique suggérant que les patients atteints d'une maladie inflammatoire chronique comme l'arthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux systémique, l'arth- rite psoriasique ou la spondylite ankylosante courent un risque accru d'affections cardiovasculaires. Les données sur les affections inflammatoires de l'intestin demeurent peu claires. D'autres travaux, sur la base d'études prospec- tives exhaustives, sont nécessaires afin de mieux évaluer l'ampleur du risque. collègues arrivent à la conclusion que la sclérose systé- mique est un facteur de risque indépendant de calcification tion endothéliale et l'inflammation sont des mécanismes pathogènes propres à la fois à la sclérose systémique et à l'athérosclérose. Les chercheurs voulaient examiner le lien entre l'athérosclérose coronaire et les facteurs classiques de risque cardiovasculaire et spécifiques de la maladie chez des patients atteints de sclérose systémique. Leurs résul- tats sont basés sur les données de 53 patients atteints de sclérose systémique et 106 contrôles. Les patients atteints de sclérose systémique avaient une baisse significative du LDL-cholésterol, du HDL-cholestérol, de la pression san- guine diastolique, du tour de taille, et de l'indice de masse corporelle (IMC) et utilisaient davantage de vasodilata- teurs. Un nombre significativement plus élevé de patients atteints de sclérose systémique avait d'importantes calci- fications coronaires (coronary artery calcification score, CACS 101) plutôt que des calcifications moins impor- tantes (CACS < 101). L'analyse statistique a démontré que la sclérose systémique constitue un élément déterminant indépendant du score calcique artériel coronaire, avec l'âge et le LDL-cholestérol, après correction pour d'autres facteurs de risque cardiovasculaire. Parmi les différents facteurs spécifiques de la maladie, seule la durée de l'af- fection était liée de façon indépendante à une calcification plus ou moins importante. Les auteurs concluent que la sclérose systémique est un facteur de risque indépendant d'athérosclérose modérée à sévère, en plus des facteurs de risque classiques, tels que l'âge et l'hypertension artérielle. D'autres travaux sont nécessaires pour trouver les facteurs spécifiques à la sclérose systémique capables de corriger ce risque et donc contribuer à la prévention de l'athérosclé- rose dans cette population. 1. roifman i, Beck pl, anderson tJ, eisenberg mJ, genest J. Chronic inflammatory diseases and |