2. Institut Mère Enfant Alix de Champagne, Centre Hospitalier Universitaire, Reims, France ments entre les menstruations, tandis que les ménorra- gies sont définies par des pertes sanguines menstruelles supérieures à 80ml ou de durée supérieure à 7 jours. Le diagnostic positif des ménorragies est facilement posé à l'interrogatoire. En cas de doute, le recours à un picto- gramme visuel [notamment le score de Higham (1)] est souvent utile. La prévalence des ménométrorragies est estimée entre 11,4 et 13,2% de la population et augmente avec l'âge (2). - les ménométrorragies organiques avec l'adénomyose, polypes endométriaux (qui représentent la 1 perplasie endométriale (simple ou complexe, avec ou sans atypie), le cancer de l'endomètre, les infections génitales hautes, les malformations artério-veineuses et très rarement les tumeurs des trompes et les tu- meurs sécrétantes de l'ovaire; érythémateux aigu disséminé, insuffisance rénale chronique, insuffisance hépatique...); flammation locale avec la contraception intra-utérine; gies fonctionnelles ovulatoires, appelées plus couram- ment hémorragies idiopathiques (ayant un profil de saignement habituellement régulier par anomalie de l'hémostase endométriale locale), et les hémorragies fonctionnelles anovulatoires (ayant un profil de sai- gnement anarchique par hyperplasie endométriale se- condaire à une hyperestrogénie, comme par exemple dans le syndrome des ovaires polykystiques). logique des ménométrorragies chez une femme en période d'activité génitale, d'éliminer une grossesse avant d'envi- sager une prise en charge thérapeutique. Enfin, il est nécessaire d'évaluer le retentissement de ces ménométrorragies, cliniquement (pâleur cutanéo-mu- queuse, asthénie, retentissement sur la qualité de vie, impact sur l'activité sexuelle...) et par une Numération de sa vie génitale, de l'adolescence à la ménopause, et dont la fréquence augmente avec l'âge. En ce qui concerne les étiologies non organiques des ménométrorragies, le traitement médical est le traitement de système intra-utérin au lévonorgestrel, la contraception estroprogestative ainsi que les antifibrinolytiques et les anti- inflammatoires non stéroïdiens. La chirurgie n'est à envisager qu'après échec du traitement médical ou lorsque le retentissement des ménométrorragies est sévère. Cette stratégie peut également s'appliquer en présence d'une pathologie myométriale modérée (fibrome, adénomyose,...) sans retentissement intra-cavitaire. Cet article expose les différentes stratégies médicales face aux hémorragies idiopathiques, ou hémorragies fonctionnelles ovulatoires, principale cause non organique de ménométrorragies. |