associés au développement de l'AIMSS (21). Une autre étude transversale réalisée auprès de 390 patientes mé- nopausées atteintes d'un cancer du sein a établi que les femmes qui avaient au moins un allèle 8-repeat dans le gène CYP19A1 avaient un risque moindre d'AIMSS (22). Chez les femmes coréennes ménopausées souffrant d'un cancer du sein métastatique, un lien a été trouvé entre l'haplotype M_3_5 et l'arthralgie (23). l'AiMSS concerne l'intervention des androgènes circu- lants. Dans une étude de Gallichio, ainsi que dans l'étude HOBOE, il a été démontré que les concentrations d'andro- gènes augmentent au cours des 6 premiers mois de la prise d'un inhibiteur de l'aromatase. Cependant, d'autres études n'ont pas pu démontrer de différence au niveau des concentrations d'androgènes pendant un traitement anti-hormonal (24). Par ailleurs, Gallicchio et al. ont également montré une corrélation entre les modifications des taux de DHEAS (sulfate de déhydroépiandrostérone) après 3 et 6 mois de traitement par inhibiteur d'aromatase et les plaintes arti- culaires. Ainsi, les femmes souffrant de douleurs articu- laires présentaient une diminution significativement plus importante des concentrations de DHEAS que les patientes souffrant d'un cancer du sein sans plaintes articulaires. Dans la même lignée, l'administration simultanée de tes- tostérone et d'un inhibiteur de l'aromatase a également été étudiée (25). De plus, il existe un lien entre les taux de DHEAS et l'axe GH/IGF-I, ainsi qu'une corrélation négative avec l'iMC. encore davantage d'éclaircissements, les études interven- tionnelles relatives aux modalités thérapeutiques se font clairement attendre. En outre, la douleur musculo-sque- lettique est difficile à quantifier par manque de paramètres objectifs et des méthodes standardisées sont nécessaires. prise en charge symptomatique. Le groupe de travail arthralgie a tenté d'élaborer un traitement reposant sur un plan par étapes ( avant le traitement de la survenue d'effets indésirables éventuels afin de les y préparer au mieux et de maximiser la compliance. Il est également important de constater les plaintes articulaires déjà présentes, étant donné que ces symptômes connaissent déjà une incidence élevée chez les femmes durant la péri-ménopause et la post-méno- pause. Des visites régulières de suivi sont nécessaires pour assurer un bon suivi des effets indésirables. En cas de que perte de poids, activité physique, arrêt tabagique et limitation de la consommation de caféine et d'alcool sont conseillées. Les plaintes sévères peuvent, quant à elles, être soulagées par une intervention pharmacologique. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, l'acétaminophène et les inhibiteurs de la cyclo-oxygénase-2 sont les médica- ments les plus fréquemment prescrits. Toutefois, leur utili- sation chronique peut contribuer à des effets délétères sur l'estomac, le coeur et les reins. En cas de SCC ou de suspi- cion d'arthrite, il est recommandé de référer la patiente à un spécialiste tel qu'un rhumatologue afin d'établir le bon diagnostic et le traitement adéquat. persistantes, une interruption de 3 mois du traitement par l'inhibiteur de l'aromatase ou un passage au tamoxifène peut offrir une solution. Après l'arrêt d'un traitement par inhibiteur de l'aromatase, la plupart des patientes ressen- tent une amélioration spontanée des symptômes. Le pas- sage à un autre inhibiteur de l'aromatase peut également améliorer l'arthralgie, bien que tous les inhibiteurs de l'aromatase actuels sont associés à des symptômes mus- culo-squelettiques. Dans une étude de Briot et al., le pas- sage d'un inhibiteur de l'aromatase à un autre a induit un effet favorable au niveau de l'AIMSS chez plus de la moitié des patientes, et ce indépendamment de la séquence (1). L'étude ATAC a montré que la moitié des patientes étaient asymptomatiques 6 mois après le début du traitement, et 75% après 18 mois (6), mais cet effet temporaire n'a pu être confirmé par plusieurs autres études. ment de la glucosamine, des diurétiques, de la duloxétine, des probiotiques et de la capsaïcine. Ainsi, un traitement à base de glucosamine résulte en une diminution de la dou- leur de 15% chez les patientes qui présentent des douleurs articulaires induites par un inhibiteur de l'aromatase (14). Un diurétique peut réduire l'accumulation périphérique de liquide et ainsi diminuer le développement d'une arthral- gie, comme une première étude pilote de petite envergure l'a démontré (26). fet favorable dans le traitement de l'AIMSS, étant donné qu'ils soulagent les douleurs articulaires chez des patients atteints de maladies intestinales inflammatoires (27). Leur application chez les utilisatrices d'inhibiteurs de l'aroma- tase n'a toutefois pas encore été étudiée. et de la duloxétine (un inhibiteur de la recapture de la norépinephrine utilisé notamment contre les douleurs articulaires et musculaires chroniques et les douleurs neuropathiques périphériques diabétiques), sur l'AIMSS chez 29 patientes atteintes d'un cancer du sein. 72,4% des patientes ont rapporté une diminution d'au moins 30% |