de Gynécologie et d'Obstétrique d'années. la découverte de la leptine a hissé l'adipocyte au niveau d'une véritable glande endocrine, la kisspeptine est devenue un régulateur clé du contrôle hypothalamique de l'axe gonadotrope. L'apport de la biologie moléculaire et de la génétique a contribué largement à la progression des connaissances dans ce domaine de l'endocrinologie. Si les avancées nous permettent d'éti- queter précisément des pathologies rares, la compréhension des mécanismes hormonaux ouvre de larges perspectives thérapeutiques pour des pathologies aussi fréquentes que les cancers hormono-dépendants. Cette évolution de la connaissance des actions hormonales a permis l'émergence d'une nouvelle famille de molécules, celle des modulateurs sélectifs du récepteur de la progestérone (SPRMs). De molécules à propriétés abortives, des SPRMs de plus en plus ciblés ont émergé et sont utilisés en contraception d'urgence et très bientôt dans la prise en charge des myomes symptomatiques. La compréhension fine de l'axe gonadotrope, de la folliculogenèse et de la fonction endométriale a permis de mieux maîtriser la fertilité, mais aussi d'optimiser le traitement de l'infertilité. Dans ce domaine, l'individualisation des schémas thérapeutiques basée sur différents paramètres d'évaluation de la réserve ovarienne s'est accompagnée d'une réduc- tion drastique des complications de type syndrome d'hyperstimulation ovarienne. La meilleure compréhension de la folliculogenèse et l'amélioration des techniques de maturation ovocytaire ont aussi largement contribué à l'amélioration de la préservation de la fertilité tant en oncologie que pour des raisons génétiques. Dans le domaine de la contraception, le progrès est toujours en marche avec une recherche de substances dénuées d'effets secondaires. A la lumière des grandes études des dix dernières années, mais également par la mise au point de thérapeutiques novatrices, la prise en charge de la ménopause et de l'ostéoporose a fortement évolué. Enfin, l'explosion du diabète de type II dans notre société, liée au surpoids, retentit sur l'évolution des grossesses. L'identification des complications liées au taux de glycémie a conduit à la définition de lignes de conduite beaucoup plus strictes que par le passé, visant à réduire les effets néfastes du métabolisme glucidique altéré sur la grossesse et sur l'enfant à venir. dans ce domaine de l'endocrinologie de la reproduction, qui rassemble les intérêts scientifiques des endocrinologues, des gynécologues, des obstétriciens et sages-femmes, des pédiatres, des généticiens, des sénologues, des oncologues, des biologistes... L'ULB et l'ULg ont jumelé leurs forces pour créer cette formation et lui donner la chance de parcourir les dernières avancées scientifiques en rassemblant un panel d'orateurs pertinents. |