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GUNAIKEIA
VOL 17 N°7
2012
l'atypie réduite à modérée; parfois, on observe égale-
ment un épithélium mucineux focal. Par rapport aux
tumeurs séreuses invasives, les corps psammeux sont
moins fréquents et les zones de nécroses ou saigne-
ments, inexistants. Aucune invasion stromale n'a lieu
et il convient de distinguer l'invagination de l'épithé-
lium d'un véritable développement invasif (14, 15).
- On observe également des micro-invasions dans ce type de
tumeurs. Deux schémas sont possibles: d'une part, l'appa-
rition de cellules isolées au cytoplasme éosinophile dans le
stroma et d'autre part, l'infiltration par des groupes de cel-
lules, parfois papillaires, avec un stroma desmoplastique in-
duit. La surface totale de la micro-invasion ne peut pas dé-
passer 10mm
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et le diamètre du champ individuel, 3mm (16).
Certaines petites séries ont considéré la micro-invasion
comme un facteur pronostique défavorable. Toutefois, une
revue de la littérature a démontré que la présence d'une
invasion du stroma jusqu'à 3mm n'a aucun impact néga-
tif sur la survie (16). Seidman et al. (16) ont rapporté une
survie de 100% chez 94 patientes, avec une micro-invasion
bien documentée après 6,7 ans de suivi.
- Certaines tumeurs borderline séreuses montrent un
schéma de développement micropapillaire. La pré-
sence d'un schéma de développement micropapil-
laire (architecture) de minimum 5mm de diamètre
semble associée à celle d'implants péritonéaux inva-
sifs, un comportement biologique plus agressif et un
pronostic moins favorable (16).
- L'hétérogénéité morphologique des tumeurs border-
line séreuses souligne l'importance d'un échantillon-
nage étendu et adéquat lors de l'examen pathologique
pour ne pas manquer les éventuelles zones de déve-
loppement micropapillaire et de micro-invasion (16).
- Le risque de bilatéralité est élevé: 30 à 40%.
- Environ 67% des cas sont au stade I. Le pronostic de
ces patientes est très favorable et la survie à 10 ans
dépasse les 97%.
- Dans 20 à 35% des cas, on constate des implants
extra-ovariens au niveau de la cavité abdominale, de
l'épiploon, voire des ganglions lymphatiques rétropé-
ritonéaux. Il est important de savoir que la distinction
entre une tumeur borderline séreuse et un carcinome
invasif séreux repose sur la manifestation d'un déve-
loppement invasif dans la tumeur primaire et non
dans les implants séreux.
- Les implants extra-ovariens constituent souvent un
dilemme diagnostique. D'un point de vue microsco-
pique, il convient de distinguer les implants invasifs
et non invasifs. Le pronostic des implants non inva-
sifs est favorable, et on a décrit des cas de régression
spontanée après résection de la tumeur primaire. Le
pronostic est moins favorable en présence d'implants
extra-ovariens invasifs. Suivant le caractère invasif
de ces implants extra-ovariens, la survie à 10 ans au
stade III varie entre 0 et 50% (13).
Ces lésions périto-
néales (invasives ou non) soulignent la nécessité d'une
stadification chirurgicale formelle.
- Les implants invasifs doivent à leur tour être différen-
ciés des pathologies épithéliales bénignes, telles que
des inclusions mésothéliales épithéliales et une endo-
salpingiose (en raison d'une différenciation müllé-
rienne). L'endosalpingiose est un phénomène bénin où
de petites structures rondes, parfois papillaires, sont
délimitées par un épithélium tubaire au niveau du
péritoine ou des ganglions rétropéritonéaux. Plusieurs
biopsies des implants extra-ovariens sont donc néces-
saires pour poser un diagnostic pathologique correct
(14, 15) (
Figure 1).
Tumeurs borderline mucineuses (TBM)
- Les tumeurs borderline mucineuses représentent 40%
de toutes les tumeurs borderline et 25% de toutes les
tumeurs mucineuses de l'ovaire (1, 6, 13).
- A l'examen macroscopique, il s'agit d'une masse
kystique, multi- ou uniloculaire, souvent avec une
cavité lisse et un contenu mucineux, éventuellement
Tableau 2: Classification histologique des tumeurs
ovariennes (selon l'OMS, 2003) (28).
Séreuses
- Cystadénome papillaire
- Tumeur papillaire de surface
- Adénofibrome et cystadénofibrome
Mucineuses
- type intestinal
- type endocervical
Endométrioïdes
- Tumeur kystique
- Adénofibrome, cystadénofibrome
Cellules claires
- Tumeur kystique
- Adénofibrome, cystadénofibrome
Tumeurs transitionnelles
- Tumeur de Brenner borderline
- Variante proliférante
Tumeur épithéliale mixte
Figure 1: Dilemme histologique en cas d'implants séreux.
Implants séreux
Implants non invasifs
Desmoplastique Epithélial
Implants invasifs
Les implants invasifs doivent
être di érenciés des pathologies
bénignes suivantes:
Endosalpingose:
type tubaire, structures glandulaires
Inclusions mésothéliales épith.:
petite lignée de structures
glandulaires délimitées par une
surface unistrati ée jusqu'à un
épithélium cubique sans atypie