de plusieurs écosystèmes (digestif, vaginal, cutané) et de plusieurs situations histologiques avec un épithélium kératinisé pileux sur le versant externe des grandes lèvres, un épithélium partiellement kératinisé avec de discrets follicules pileux sur la face interne des grandes lèvres et l'entièreté des petites lèvres, et un épithélium non kératinisé, non pileux à partir du vestibule. Cette dernière zone est par ailleurs très riche en glandes sébacées et en glandes sécrétrices de mucus, avec deux paires de glandes «majeures», les glandes de Bartholin et les glandes de Skene. Mais la vulve, c'est aussi une extrême richesse en récepteurs nerveux, et des propriétés érectiles qu'il ne faut pas oublier. La région vulvaire joue donc un rôle capital dans la protection des organes génitaux internes: mécanique, chimique et microbiologique, sans oublier son rôle érotique capital. diaire de substances appelées glycosaminoglycanes (GAG), et l'eau diffuse ensuite dans l'épiderme où elle est retenue au sein des cornéocytes par le facteur naturel d'hydratation (Natural Moisturizing Factor). Son évaporation est régulée par les corps gras intercellulaires (ce qu'on appelle la barrière est donc dépendante de la qualité de son hydratation. Dans ce cadre, les savons classiques sont déconseillés, notamment parce qu'ils ont un pouvoir desséchant important. En pratique, l'utilisation excessive de savons et autres détergents détruit le NMF, dénature les protéines cellulaires, altère les lipides intercellulaires et désorganise l'architecture des couches cellulaires. Par ailleurs, leur pH très alcalin (10) perturbe l'équilibre naturel de la peau. une eau dure (riche en cations Ca++ et Mg++), on observe une formation de sels de calcium qui se déposent sur la peau, empêchant la reconstitution du film hydrolipidique de protection, ce qui explique que certains savons contiennent des «anticalcaires» comme l'EDTA. intime uniquement à l'eau claire? Non. L'exposition prolongée à l'eau détruit également le NMF et certains composants lipidiques. Elle favorise également la pénétration de micro- organismes et de produits allergisants et irritants. Dans ce cadre, c'est vers les syndets liquides (SYNthetic DETergents) qu'il faut se diriger. Ils ont en effet une action plus respectueuse des téguments permettant une meilleure protection du film hydrolipidique naturel. Ils peuvent également être utilisés avec une eau dure (riche en cations Ca++) sans formation de carboxylates de calcium, qui empêchent la restauration du film lipidique en cas de peau sèche. Ainsi, sur les faces externe et interne des grandes lèvres, ainsi que sur la face externe des petites lèvres, on trouve un écosystème de type cutané composé de streptocoques et staphylocoques, tandis qu'au niveau vestibulaire, la flore change radicalement et devient pratiquement identique à la flore vaginale, en étant marquée par la présence de lactobacilles... On comprend donc que toute perturbation de l'écosystème vestibulaire peut retentir par contiguïté sur l'écosystème vaginal et que toute «erreur» hygiénique externe peut avoir un retentissement interne. Dans ces conditions, les antiseptiques chimiques sont à bannir en hygiène quotidienne. 40% des candidoses) la majorité des vaginites bactériennes (les vaginoses bactériennes) et une partie des infections urinaires basses sont liées à ce déséquilibre, lui-même lié à la diminution ou la disparition des lactobacilles vaginaux, véritables tours de contrôle des défenses vaginales vis-à-vis des micro- organismes endogènes ou exogènes. En effet, celle-ci débarrasse la région vulvaire des débris cellulaires, microbiens et autres sécrétions locales, au même titre que d'autres régions corporelles, et maintient l'hydratation naturelle sans altérer pour autant le revêtement épidermique. Dans ce contexte, l'utilisation de produits dédiés assure le confort au quotidien, limite les risques d'inconfort local et participe à l'amélioration de certains symptômes génitaux. Le point avec le Dr Jean-Marc Bohbot, infectiologue et directeur de l'Institut Fournier (Paris), dans le cadre d'une réunion organisée le 9 juin dernier par le GGOLFB. lactobacillaire est un élément fondamental de l'équilibre écologique du vagin. C'est un critère incontournable dans le choix d'un produit d'hygiène intime, qui n'autorise pas l'utilisation d'un antiseptique chimique. |