background image
23
GUNAIKEIA
VOL 17 N°7
2012
Fatima Ahankour
G1546F
Directives relatives au traitement
chirurgical de la néoplasie
intra-épithéliale vaginale et du
cancer invasif du vagin
Fatima Ahankour, Eric de Jonge, Frederic Amant, Johan Van Ginderachter, Philippe Tummers, Patrick Neven
Au nom du BIG oncologie pelvienne du VWOG
K
eywoRds
:
suRGeRy
­
vaGinaL
canceR
introduction
Le cancer primitif du vagin est une tumeur maligne rare
qui se manifeste généralement entre 40 et 70 ans. Le type
histologique le plus fréquent est le carcinome épidermoïde
(environ 90% des cas), suivi de l'adénocarcinome (envi-
ron 5%) et d'autres types relativement rares comme le
mélanome malin.
Bien plus fréquentes, les tumeurs secondaires du vagin
sont généralement la conséquence de l'extension di-
recte d'un cancer du col de l'utérus, de l'endomètre, du
côlon/rectum, de la vulve ou de la vessie, mais peuvent
également être dues à un cancer de l'endomètre ou
choriocarcinome primitif qui a métastasé.
Les principaux facteurs de risque du cancer du vagin sont
les lésions prémalignes ou malignes du col de l'utérus,
lesquelles sont en grande partie associées au HPV. Envi-
ron 30% des patientes souffrant d'un cancer primitif du
vagin ont déjà été traitées pour un carcinome
in situ ou
invasif du col utérin moins de 5 ans auparavant (1-3).
D'autres facteurs de risque potentiels ont également été
décrits, comme l'exposition
in utero au DES, une néopla-
sie intra-épithéliale vaginale et une irradiation pelvienne
antérieure (4, 5).
Les métastases du cancer du vagin se propagent essentiel-
lement par voie lymphogène aux territoires ganglionnaires.
Les lésions du tiers distal du vagin sont d'abord drainées
via les territoires ganglionnaires inguino-fémoraux.
Néoplasie intra-épithéliale vaginale
(NiVA)
La néoplasie intra-épithéliale vaginale (NiVA) est décrite
comme un facteur causal potentiel d'apparition du cancer
du vagin. Toutefois, dans la mesure où les lésions de type
NIVA sont généralement traitées immédiatement, leur réel
potentiel malin reste incertain.
Diagnostic
Il est recommandé de réaliser une biopsie de toute lé-
sion cliniquement suspecte. Un examen colposcopique
est indiqué en cas de cytologie cervicale anormale ou
de saignements de contact avec une cytologie cervicale
normale, dans le cadre du suivi après le traitement d'une
NiVA et en présence de toute lésion suspecte sur le plan
macroscopique.
L
es présentes recommandations de la VVOG sont une version actualisée de celles de 2008 et décrivent un standard
minimum pour les soins à dispenser par un gynécologue-oncologue, après concertation dans le cadre d'une consultation
oncologique pluridisciplinaire. Elles sont basées sur des preuves scientifi ques, ont un caractère consultatif et sont
conformes aux recommandations nationales du Collège d'Oncologie, couplées à des exigences de qualité minimales.
Les recommandations de la VVOG tentent de placer les informations dans un cadre contextuel et de mettre l'accent sur
certains aspects applicables à la pratique locale en Flandre.
Stratégie de recherche: ces recommandations ont été établies sur la base d'un examen des protocoles et directives cliniques
existants, ainsi que de la littérature disponible sur Medline jusqu'au mois d'octobre 2011 inclus.
Niveaux de preuve
-
Niveau A: études randomisées, études de cohorte
prospectives
-
Niveau B: études de cohorte rétrospectives avec protocole
cohérent, études cas-témoins, extrapolations d'études de
niveau A
-
Niveau C: études de séries de cas ou extrapolations
d'études de niveau B
-
Niveau D: opinion d'experts
23