sont essentiellement gastro-intestinaux (dyspepsie, ulcère gastro-duodénal...) et rénaux. Dans le cadre des ménomé- trorragies, l'utilisation des AINS est cyclique, ce qui permet d'en améliorer la tolérance. Les AINS, notamment l'acide acétylsalicylique et le dexibuprofène, ne doivent pas être utilisés en cas d'anomalies de la coagulation du fait de leur interaction avec les plaquettes (16). Enfin, il est néces- saire, avant tout traitement par AINS, de vérifier l'absence d'interaction médicamenteuse avec les traitements pris conjointement par la patiente. AINS ne sont pas contraceptifs, mais ont un effet béné- fique sur la dysménorrhée (17). Ainsi, les AINS dans le traitement des hémorragies idiopa- thiques sont à réserver aux patientes sans souhait contra- ceptif mais avec dysménorrhée, seuls ou en association avec l'acide tranexamique ou bien chez les patientes por- teuses de DIUc afin d'en améliorer la tolérance. nadotrope et une atrophie de l'endomètre. Utilisés à dose efficace, ils sont également contraceptifs. Les progesta- tifs sont disponibles par voie orale, intramusculaire (pour l'acétate de médroxyprogestérone) ou intra-utérine (SIUl au lévonorgestrel, cf chapitre infra). térone, non commercialisée en France et en Belgique. L'administration de norethistérone en phase lutéale, 10 jours sur 28, serait d'efficacité inférieure aux autres trai- tements médicamenteux (danazol, acide tranexamique et SIUl) selon la revue de la Cochrane (9, 19), tandis que l'administration de norethistérone 21 jours sur 28 serait aussi efficace que le SIUl avec un recul de 3 mois, mais avec un taux d'interruption de traitement de 80% pour la norethistérone (20). gique sont peu étudiés dans la littérature, alors qu'ils constituent une classe thérapeutique très utilisée en pra- tique. Les macroprogestatifs de synthèse les plus prescrits sont l'acétate de nomégestrol ou l'acétate de chlormadi- none, administrés 20 jours sur 28 à dose antigonadotrope (5mg par jour pour l'acétate de nomégestrol et 10mg par jour pour l'acétate de chlormadinone), pour leur action atrophiante sur l'endomètre. effets secondaires les plus décrits sont la prise de poids, les sensations de gonflement et de jambes lourdes, les mas- todynies et les céphalées. Cette mauvaise tolérance serait à l'origine d'un arrêt prématuré fréquent des progestatifs de synthèse. Les principales contre-indications sont les emboliques récents (datant de moins de 3 mois). Il est in- téressant de noter la très bonne tolérance métabolique et vasculaire de l'acétate de chlormadinone, qui est utilisable en cas d'antécédent thrombo-embolique ou métabolique comme le diabète. cours n'ont pas été suspectés par les études rétrospectives existant dans la littérature. Les données actuelles sont rassurantes (21), nécessitant néanmoins d'être confirmées par des études prospectives. la prise en charge des hémorragies idiopathiques unique- ment dans un schéma 21 jours sur 28, à des patientes compliantes et ayant un souhait contraceptif. Cette thé- rapeutique reste très utilisée en pratique courante car elle présente peu de contre-indications. tative a une action antigonadotrope et une action atro- phiante sur l'endomètre. L'apport d'estrogènes permet de limiter l'atrophie endométriale et d'éviter la survenue de spottings par atrophie. cité de la contraception orale combinée sur les hémorragies utérines fonctionnelles sont limitées. Un essai randomisé a comparé l'efficacité de la contraception orale combinée aux anti-inflammatoires (naproxène et acide méfénamique) et au danazol (22). Cet essai a montré que la contraception orale combinée réduisait de 43% le flux menstruel, ce qui était significativement plus important qu'avec le naproxène, mais significativement moins important qu'avec le danazol ou l'acide méfénamique. Davis et al. ont montré que 73% des patientes étaient améliorées sur le plan du volume menstruel avec une pilule combinée triphasique 21 jours sur 28 dans une étude prospective randomisée contre placebo et en double aveugle (23). De plus, la contraception estro- progestative permet également d'avoir un effet favorable sur les dysménorrhées et sur le syndrome prémenstruel (24). Notons que ces premières études ne concernaient que la contraception estroprogestative comportant 30µg d'ethinylestradiol et 150µg de lévonorgestrel selon un schéma d'administration classique (21 jours de prise puis 7 jours d'interruption). cacité de la contraception estroprogestative administrée selon un schéma en extension ou en continu. Or ces sché- mas permettent d'éviter les hémorragies de privation sur- venant entre 2 plaquettes et pourraient ainsi avoir une place privilégiée dans la prise en charge des hémorragies idiopathiques. |