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GUNAIKEIA
VOL 17 N°7
2012
Quand penser à la supplémentation?
Pratiquement, les taux de testostérone diminuent avec
l'âge et en cas d'insuffisance ovarienne (46), en cas de
prise de contraceptifs oraux (47), d'hormonothérapie
substitutive (48) ou de corticoïdes (49) ainsi qu'en cas
d'insuffisance hypophysaire (50).
«Mais il est difficile de
définir une valeur seuil en dessous de laquelle on peut réel-
lement parler de déficience androgénique chez la femme,
constate Susan Davis,
raison pour laquelle il faut réaliser
une anamnèse portant sur les circonstances actuelles
(vit-elle en couple?), son activité professionnelle, sa sexua-
lité, et ses comorbidités... en particulier gynécologiques.»
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l est primordial d'effectuer un check-up préthérapeutique qui porte sur l'ensemble des
antécédents car la testostérone n'est pas réellement indiquée en dehors d'une relation
stable, ni en cas de douleurs sexuelles. Il est également important de connaître la
manière dont la femme va conduire sa vie sexuelle, et de traiter les comorbidités: HTA, effets
secondaires de certains médicaments. Pratiquement, j'évalue aussi la fonction thyroïdienne,
et dose les estrogènes, la FSH, la prolactine, la testostérone et le SHBG ainsi que le fer et la
glycémie à jeun tout en faisant une recherche attentive des MST. Hors cancer du sein, sauf
exceptions, et en particulier si la femme est sous inhibiteur de l'aromatase, il n'y a pas de vraie
contre-indication à son administration.
Quant à la dose à administrer, elle doit permettre d'atteindre la dose quotidienne de 300-
400ng/jour, quel que soit le moyen utilisé. Le mieux est cependant de l'administrer par
voie parentérale ou transdermique. Mais on peut également penser à l'implantation sous-
cutanée de pellets à délivrance lente, tandis que les gels intranasaux semblent pour l'instant
destinés aux femmes qui, un peu à l'instar de l'homme avec les inhibiteurs de la PDE5 dans la
dysfonction érectile, souhaitent planifier leur activité sexuelle.
Susan Davis