cours de grossesse, d'où la nécessité d'une recherche ac- tive de sa présence en cas de facteurs de risque présents. Tout particulièrement, une anomalie de placentation doit être suspectée chez toute patiente présentant un placenta praevia avec un antécédent de césarienne (6). Le dépistage prénatal est essentiel pour organiser de façon optimale la prise en charge de ces patientes et surtout pour amélio- rer le pronostic maternel. L'échographie et la résonance magnétique sont les deux examens paracliniques de choix dans la détection d'une anomalie de placentation chez les patientes à risque (9, 10). Les critères échographiques sont: l'absence d'un liseré hypoéchogène entre le placenta et le myomètre, une interruption de la zone hyperéchogène à l'interface de la séreuse et de la vessie, la présence d'un aspect pseudotumoral du placenta en regard de la séreuse utérine, une épaisseur du myomètre inférieure à 1mm associée à la présence d'un placenta praevia et surtout la visualisation de lacunes intraplacentaires en regard de la zone accreta (4, 11). Les critères de résonance magné- tique en faveur d'une accretisation sont la déformation des contours utérins avec rétrécissement du myomètre, l'hétérogénéité du signal placentaire en t2 et la présence de bandes placentaires en hyposignal t2 (12). des placentas accreta. La première est une approche radi- cale, consistant à réaliser une hystérectomie dans le même temps que la césarienne. La deuxième approche est une tentative de délivrance placentaire complète et la dernière est une attitude conservatrice laissant le placenta en place lors d'une césarienne et d'extraire le placenta à distance. Cette dernière approche est choisie en particulier en cas de désir de grossesse ultérieure (4, 6). La prise en charge conservatrice se fait de la manière suivante: la césarienne est programmée vers 36-38 SA, l'incision cutanée est médiane sous-ombilicale et l'hystérotomie sera verticale à distance de la zone d'insertion placentaire. Ensuite, le nouveau-né est extrait; puis, après injection d'agents uté- rotoniques, on procède à un essai prudent de délivrance placentaire, c'est-à-dire en réalisant une traction modé- rée du cordon. En cas d'échec, le diagnostic de placenta accreta est confirmé et le placenta est laissé en place dans l'utérus, partiellement ou totalement. Une antibiopro- phylaxie est administrée pendant 5 à 8 jours. La patiente bénéficie ensuite d'un suivi ambulatoire avec surveillance clinique, biologique et échographique afin de contrôler la résorption du placenta et de détecter précocement une infection ou une complication hémorragique. Lorsque le reliquat placentaire n'est pas expulsé spontanément, il peut être traité par curetage évacuateur ou résection trans-hystéroscopique (6). Césarienne (n) Accreta Placenta praevia myomectomie) antécédent de césarienne Traitement conservateur (placenta laissé en place) fonction du temps. |