background image
50
GUNAIKEIA
VOL 17 N°7
2012
G1536F
p
RoGRess
and
c
ontRoveRsies
in
G
ynecoLoGic
o
ncoLoGy
c
onFeRence
,
B
aRceLone
, 13-14
avRiL
2012
Cancer de l'ovaire:
un
state-of-the-art européen
Dominique-Jean Bouilliez
K
eywoRds
:
ovaRian
canceR
suBtype
­
deBuLKinG
-
chemotheRapy
­
BevacizumaB
­
anGioKinase
­
anGioGenesis
­
peptide
-
F
c
Fusion
pRotein
­ vda ­
tRaBectedin
­ paRp
inhiBition
­
aLpha
-
FoLate
ReceptoR
inhiBitoR
­ pi3K/aKt
inhiBition
La biologie du cancer de l'ovaire est en constante évolution
et s'appuie à présent sur 5 grands thèmes pour en évaluer
les sous-types: facteurs de risque et lésions précurseurs,
modes de dissémination, altérations moléculaires géné-
tiques, réponse à la chimiothérapie et pronostic. Parcourus
en détail par Jaime Prat (Barcelone), ils ont été résumés
quant à leurs aspects cliniques et moléculaires (
Figure 1)
et leur aspect global (
Tableau).
Quelle place réserver à la chirurgie en cas
de carcinome ovarien de stade avancé?
Le premier constat effectué par Andreas du Bois (Essen)
est l'impact de la tumeur résiduelle sur la survie à 5 ans
après chirurgie, qui est proche de 50% en cas de résec-
tion complète (0mm de marge) pour un délai avant récur-
rence de 15,1 mois, de l'ordre de 15% en cas de résec-
tion optimale (1-10mm) avec délai avant progression de
10,1 mois et < 10% en cas de résection sous-optimale
(> 10mm) avec délai avant progression de 7,8 mois (1).
Quant à la survie globale, elle est augmentée dans tous
les cas (+60,3 mois pour le stade FIGO IIB-IIIB, +46,9 mois
pour le stade FIGO IIIC et +30,0 mois pour le stade FIGO
IV), signifiant par là que toutes les patientes bénéficient
d'une résection. Dans cette mesure, le GCIG a clairement
manifesté le souhait de voir réservé le qualificatif «opti-
mal» à la cytoréduction lorsqu'aucune lésion macrosco-
pique résiduelle n'est encore visible (2).
«Il faut donc que
les équipes chirurgicales tendent au maximum vers cette
réduction optimale
, poursuit Andreas du Bois, même si la
chirurgie est complexe (3) et implique une chirurgie abdo-
minale haute (4).»
C'est à ce prix que la survie globale
atteint à présent 36% à 60 mois dans cette indication (5).
Pour y arriver, il faut non seulement permettre au chirur-
gien un apprentissage de qualité (
learning curve), mais
aussi assurer une infrastructure hospitalière de qualité
laissant au chirurgien le temps nécessaire pour opérer et
mettant à la disposition des patientes un nombre suffisant
de lits en soins intensifs (6). Enfin, si certaines particu-
larités tumorales (la présence d'une carcinomatose péri-
tonéale par exemple) étaient considérées jusqu'à présent
comme un obstacle à la chirurgie, ce n'est plus à présent
un critère d'inopérabilité (7).
«Dans cette mesure, seules
10% des patientes avec cancer de l'ovaire de stade avancé
ne pourront pas bénéficier du geste chirurgical, à condition
d'effectuer le geste optimal.»
P
arcourant l'actualité la plus récente sur les cancers du col, de l'ovaire et de l'endomètre, ce symposium organisé par
prIME (professional Independent Medical Education) Oncology, accrédité par le European Accreditation Council for
Continuing Medical Education (EACCME
®
),
a été de très haut niveau. Résumé de la partie consacrée au cancer de
l'ovaire, un cancer dont la particularité est de rester longtemps locorégional.
Figure 1: Classification des cancers gynécologiques selon leur origine et les
mutations observées.