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GUNAIKEIA
VOL 17 N°7
2012
que la présence d'un syndrome
métabolique (3). Enfin, l'importance
de l'hyperandrogénisme est prédic-
tive de la sévérité du phénotype du
syndrome des ovaires polykystiques
(4). il est aussi prédictif d'un risque
cardiovasculaire plus élevé en post-
ménopause (5).
Cependant, le dosage de la testos-
térone n'est pas une variable simple
à évaluer, car la concentration plas-
matique en testostérone varie éga-
lement en fonction de l'âge et de
l'IMC, de la présence ou non d'une
ovulation et de l'ethnie... (6). Ce qui
a suscité de la part de la Société
américaine d'Endocrinologie la réa-
lisation d'un document de consen-
sus sur l'utilité et les limites de ce
dosage, ainsi que la nécessité d'une
standardisation des tests (6).
Hypogonadisme
masculin: faut-il donner
de la testostérone?
Les taux de testostérone diminuent
naturellement avec l'âge, mais pas
de manière importante, et habi-
tuellement sans à-coups (7). Mais
les
données
épidémiologiques
montrent aussi que dans chaque
tranche d'âge existent des indivi-
dus avec des taux fort bas. Ce qui
a conduit la
Endocrine Society à
tenter d'établir des recommanda-
tions de prise en charge de l'hypo-
gonadisme masculin (8), une tâche
d'autant plus difficile qu'il n'existe
aucun critère bien défini pour iden-
tifier une déficience en testostérone
chez l'homme âgé sans signe cli-
nique d'hypogonadisme. On peut en
effet rencontrer des taux bas de tes-
tostérone dans de multiples situa-
tions cliniques: l'obésité, certaines
dyslipémies, en cas d'hypertension,
de diabète, de dysfonction érectile,
de libido peu importante, de mala-
dies chroniques... (9).
Cependant, si dans le diabète par
exemple, les taux de testostérone
sont significativement plus bas (10),
la différence avec les non-diabé-
tiques n'est pas très importante.
A l'inverse, des taux abaissés de
testostérone sont généralement
prédictifs d'un diabète de type 2 (11).
Le même double constat vaut en cas
de syndrome métabolique (12, 13),
même s'il semble que ce soit plu-
tôt le taux de SHBG que celui de
testostérone qui soit réellement
prédictif en cas de syndrome mé-
tabolique (14) ou de diabète de
type 2 (15).
Figure 1: Effet de la testostérone sur la force musculaire (A), la masse maigre (B),
les symptômes d'hypogonadisme (C) et les symptômes sexuels (D).
Figure 2: Evolution du désir sous testostérone gel.
10
8
6
4
2
0
-2
-4
-6
-8
Placebo
Testostérone
Pendant traitement
Post-traitement
Pendant traitement Post-traitement
Pendant traitement Post-traitement
Pendant traitement
Post-traitement
Valeur de départ 6 mois
12 mois
Valeur de départ 6 mois
12 mois
Valeur de départ 6 mois
12 mois
Valeur de départ 6 mois
12 mois
E
v
olution (%)
E
v
olution (%)
E
v
olution (%)
E
v
olution (%)
A
B
C
D
0
-5
-10
-15
-20
-25
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
-0,5
-1
-1,5
0
-5
-10
-15
-20
-25
40
35
30
25
20
15
10
5
0
E
v
olution mo
y
enne par
r
appor
t à la v
aleur de dépar
t
Placebo
TPT, 300 g
Désir
Excitation
Orgasme
Plaisir
Inquiétudes Sensibilité Image de soi
A Population intention-to-treat
40
35
30
25
20
15
10
5
0
E
v
olution mo
y
enne par
r
appor
t à la v
aleur de dépar
t
Désir
Excitation
Orgasme
Plaisir
Inquiétudes Sensibilité Image de soi
40
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E
v
olution mo
y
enne par
r
appor
t à la v
aleur de dépar
t
Désir
Excitation
Orgasme
Plaisir
Inquiétudes Sensibilité Image de soi
B Sous-groupe de femmes ménopausées naturellement
C Sous-groupe de femmes ménopausées chirurgicalement
David SR et al. N Engl J Med 2008;2005-2017.
P < 0,001
P < 0,001
P = 0,03
P = 0,02
P = 0,02
P = 0,02
P = 0,02
P = 0,01
P = 0,02
P = 0,001
P = 0,004
P = 0,004
P = 0,009
P = 0,002
P < 0,001
P < 0,001
P < 0,001
P < 0,001
P < 0,001
P < 0,002