autre étude randomisée (16, 17). carence estrogénique est supposée être à la base de ce syndrome étant donné que les niveaux estrogéniques for- tement réduits durant la ménopause sont aussi associés à une incidence accrue de douleurs articulaires, de raideurs et d'arthrite. La réduction renforcée de ces concentrations estrogéniques déjà très basses par un inhibiteur de l'aro- matase peut aggraver l'arthralgie, tandis que le THS (trai- tement hormonal substitutif) exerce un effet favorable sur l'arthralgie. Le risque d'AIMSS augmente avec l'arrêt récent d'un THS, une ménopause récente, une chimiothé- rapie, un faible IMC (indice de masse corporelle) et une obésité, qui peuvent tous s'expliquer par une baisse du taux d'estrogènes au début du traitement. capables de suffisamment réprimer les niveaux d'estro- gènes chez les patientes obèses en raison d'une activité aromatase beaucoup plus élevée. Ces niveaux d'estrogènes élevés en cas de développement des tissus graisseux sont corrélés négativement avec la survenue d'un AIMSS. un risque majoré d'ostéoarthrite, qui l'emporte sur l'effet protecteur des estrogènes (13). façons au développement d'un AIMSS. Ainsi, il a été suggéré que les estrogènes joueraient un rôle dans le maintien du collagène et la modulation de la perception douloureuse. Cette hypothèse a toutefois été rejetée par une grande méta-analyse (18). Les ovariectomies dans le cadre d'études expérimentales sur animaux ont à leur tour démontré le rôle joué par les estrogènes dans le métabo- lisme du cartilage (18). En outre, l'absence d'estrogènes mènerait à une atrophie de l'épithélium synovial et à une réduction de la perméabilité paracellulaire dans les cellules synoviales positives aux récepteurs estrogéniques (19). toires et empêcheraient ainsi l'apparition de l'arthrite, bien qu'il n'y a pas de preuve d'une réponse inflammatoire sys- témique ou de paramètres auto-immuns lors de l'utilisa- tion d'inhibiteurs de l'aromatase. Toutefois, un processus inflammatoire local pourrait survenir, comme notre groupe l'a démontré (3). Ces études et d'autres essais ont démon- tré, à l'aide de l'IRM (imagerie par résonance magnétique) et de l'échographie de l'articulation de la main/du poignet, une augmentation du liquide et un épaississement ténosy- novial chez les patientes souffrant d'un AiMSS ( diabétique, ce qui suggère l'existence de voies métabo- de plus amples études sur les mécanismes qui engendrent l'épaississement de la gaine tendineuse. force de préhension fait partie de l'AiMSS et qu'il existe une association non linéaire entre l'iMC et la perte de force de préhension. Une relation similaire entre les va- leurs post-ménopausiques de l'IGF-I ( IMC extrêmes ayant une concentration d'IGF-I inférieure. D'importants résultats obtenus à ce jour montrent un effet des estrogènes sur l'axe de l'hormone de croissance (GH)/IGF-I et la relation entre les modifications postméno- pausiques de l'IGF-I induites par médicament et l'arthral- gie (4). Cependant, d'autres études sont nécessaires en vue d'élucider l'influence des inhibiteurs de l'aromatase sur l'axe GH/IGF-I. Ainsi, une étude prospective est actuelle- ment en cours à l'UZ Leuven pour vérifier cette hypothèse. un rôle de taille dans le développement de l'AIMSS, seule une partie des patientes qui prennent des inhibiteurs de l'aromatase subissent ces effets indésirables invalidants. L'inhibition estrogénique induite par les inhibiteurs de l'aromatase n'est peut-être pas aussi efficace chez toutes les patientes. Il existe en effet une énorme variété dans le métabolisme des inhibiteurs de l'aromatase chez les pa- tientes atteintes d'un cancer du sein, ce qui peut conduire à différentes concentrations plasmatiques des inhibiteurs de l'aromatase et des estrogènes. Ces derniers peuvent, à leur tour, avoir une influence sur l'apparition de l'AIMSS. un cancer du sein avec un inhibiteur de l'aromatase (5). Ces images montrent une rétention de liquide dans la gaine tendineuse (flèches minces), une augmentation du liquide intra-articulaire (flèches épaisses) et un épaississement ténosynovial (flèches transparentes). (Avec l'aimable autorisation de Springer Science+Business Media: Morales L, Pans S, Paridaens R, et al. Debilitating musculoskeletal pain and stiffness with letrozole and exemestane: associated tenosynovial changes on magnetic resonance imaging. Breast Cancer Res Treat 2007;104:87- 91. Figure 3.) |