![]() gliome (n = 27 dans chaque groupe), l'armodafinil n'a pas montré de supé- riorité, sauf chez les patients dont la fatigue a été qualifiée d'intense. Ce bénéfice s'est manifesté rapidement dans ce sous-groupe, pour être significatif en fin de radiothérapie et revenir au même niveau que le groupe placebo 4 semaines après la fin de la radiothérapie. qualité du sommeil pour anticiper le pronostic tidien de près de 80% des femmes (40% de manière continue) avec cancer du sein de stade avancé, même après l'arrêt de leur traitement (6). Quant à savoir si ces troubles sont liés au cancer, au traite- ment ou à ses épiphénomènes, la ques- tion n'a pas encore été résolue, raison pour laquelle une équipe de l'université Stanford a étudié cette problématique sur 91 femmes avec cancer du sein de stade avancé, dont 70% avouaient des troubles du sommeil plus ou moins mar- qués (7). La sévérité des troubles était, logiquement, clairement associée à des affects négatifs. Par ailleurs, plus ces troubles étaient sévères, plus les chiffres l'état général davantage affecté et la pro- gression du cancer plus rapide... Reste à savoir dans quelle mesure un traitement efficace de ces troubles du sommeil pourrait inverser la tendance! patients cancéreux pour mieux la soigner vée chez les patients souffrant de cancer lation générale, et plus marquée dans certains cancers tels que le poumon, le pancréas ou le foie, et avec le stade d'avancement du cancer ou la prescription de certains médicaments comme l'interfér- on). Mais on ne connaît que fort impar- faitement le mode évolutif de cette dé- pression, ni le risque pronostique qu'elle fait courir. Majeur au cours des premiers mois qui suivent le diagnostic de cancer du sein (48%), le risque de dépression ou d'anxiété diminue avec le temps (15% à 5 ans), mais ne revient jamais au niveau de celui de la population géné- rale (Figure 2) (12). récentes ont montré que le risque de mortalité augmente en présence d'une dépression (13). Plusieurs raisons ont été évoquées pour expliquer cette augmen- tation du risque: l'activation d'un syn- drome inflammatoire par la dépression ou la production de métalloprotéinases de type 9 par les cellules tumorales... Pour mieux comprendre le phénomène, une équipe de Pittsburgh menée par Jen- nifer Steel a suivi 474 patients avec can- cer de stade avancé et a étudié les mar- queurs inflammatoires (IFN-gamma, CIT er al) tions sont hétérogènes et parce qu'on connaît peu les comorbidités et les traitements associés. Ce fait est d'autant plus important à souligner que l'on connaît les multiples risques que font courir les troubles du sommeil: accident cérébrovasculaire, cardiopathies ischémiques, obésité, risque oncologique... (8, 9). Quant à la fatigue, les deux études présentées ici sont loin d'être les seules à n'avoir pas montré de bénéfice du modafinil, ou de manière très limitée, pro- bablement parce que l'origine de la fatigue induite par le cancer est plutôt de type inflammatoire, avec une composante génétique manifeste pour ce qui concerne la sécrétion des cytokines inflammatoires et la réponse cortisolée au stress (10). Dans l'immédiat cependant, le NCCN continue à recommander l'usage de psychostimulants (1). Ces recommandations se basent sur l'aug- mentation de la concentration cérébrale en neurotransmetteurs, et donc de leur potentiel sur les circuits régulateurs de l'émotion et de la cognition (11). Enfin, il ne faut pas oublier l'élément douleur, qui agit autant sur la fatigue que sur le sommeil.» |