![]() mière ligne ayant démontré la même efficacité globale, il importe d'indi- vidualiser le choix thérapeutique, de façon à favoriser entre autres para- mètres l'adhérence», signale le Dr Vincent van Pesch en guise d'intro- duction. est un terme préférable à celui de compliance car il signe l'alliance thérapeutique entre le médecin et son patient. Il se définit par la prise du médicament prescrit à la bonne dose et au bon moment. Certains auteurs font état également de la notion de persistance, définie par le fait que le patient continue à prendre le traitement avec le temps. Dans la pratique quotidienne , ces deux notions se recoupent cepen- dant dans le cadre de la SEP, car on sait qu'une adhérence et/ou per- sistance insuffisante augmente de manière significative le risque de l'ont montré deux études récentes: l'une établissant une relation entre le degré d'adhérence et le risque de rechute à 3 ans (1), l'autre démon- trant que lorsque l'adhérence est in- férieure à 80%, le risque de rechute est significativement plus élevé, avec un impact socio-économique majeur (2). Il existe par ailleurs un risque d'intensification inutile du traitement. Cela dit, il ne s'agit pas d'un phé- nomène spécifique à la sclérose en plaques car on le rencontre dans toutes les maladies chroniques, telles que l'épilepsie, le diabète ou l'hypertension. Selon les études, la non-adhérence dans la SEP varie entre 25 et 39%. (3-4-5). déjà cité, on sait que les patients adhérents ont des scores cognitifs significativement supérieurs à ceux des patients non adhérents (6). Leur qualité de vie est également supé- rieure, qu'elle soit physique ou men- tale (7). C'est donc sans surprise que ces patients adhérents sont moins souvent absents au travail (2) et re- ou aux consultations en urgence, ce qui se traduit par un coût socié- tal moindre (il a été chiffré à 29%) (8). Il est donc impératif d'expliquer clairement au patient dès le départ les objectifs du traitement afin de s'assurer de la meilleure adhérence possible. Et cette adhérence doit être maximale au début de la mala- die afin de stabiliser l'état neurolo- gique et de retarder une éventuelle évolution secondairement progres- sive de l'affection. Le taux de pous- sée durant les premières années semble en effet un facteur prédictif de la rapidité d'évolution durant la première phase de la maladie. Par après, la SEP est parfois qualifiée de maladie «amnésique», ce qui signifie que dès qu'un certain seuil de han- dicap est atteint, sa progression est identique quel qu'ait été la rapidité d'évolution antérieure(9). En établissant une relation de confiance avec le patient, le suivi thérapeutique aura pour objectif de s'assurer que le traitement se dé- roule dans des conditions optimales, de rapidement dépister les risques de non-adhérence et de proposer des solutions pour y remédier. Dans cette optique, le type de traitement, le mode d'injection, le matériel uti- lisé, l'appréciation du souci d'auto- inflammatoire peut être atténuée par des traitements de fond qui modulent l'immunité. Ce traitement sera suivi pendant plusieurs mois voire années pour autant que le patient le tolère et y soit adhérent. De par la nature contraignante de la maladie, il faut s'assurer de l'adhérence du patient au traitement, et ce, dans les meilleures conditions. L'expérience du Dr Vincent van Pesch (Neurologie, St-Luc, UCL). |